Le président de la République s'est exprimé devant les Français le 5 mars dernier lors d’une allocution suivie par plus de 15 millions de téléspectateurs. Le propos était grave. Le tableau dressé plutôt juste et lucide – même si l’on peut regretter qu’il n’ait été que très peu question des États-Unis qui font désormais partie du problème. Il s’agissait néanmoins de ne pas minimiser la bascule mondiale qui s’opère sous nos yeux et qui nous ramène à un niveau de tension jamais égalé depuis la Seconde Guerre mondiale.

L’intention présidentielle est de convaincre l’opinion de la réalité de la situation en soutien d’une politique industrielle de la défense. Détails. Quelques données chiffrées.

Les mastodontes Trump et Poutine ayant conclu leur deal – abandon de l’Ukraine en rase campagne et pillage de ses terres rares –, l’Europe se retrouve seule aux avant‑postes d’un conflit sanglant à ses frontières orientales. Comment s’affranchir du grand frère américain ? C’est la question que nous posons dans ce numéro du "1 hebdo". Sommaire. Le retour de l'histoire, éditorial. L'île Europe. Il faut que l'UE réagisse de façon offensive", entretien avec Georgina Wright.

Depuis 2017, la France tente de rattraper son retard sur un champ de bataille pas comme les autres : le cyberespace, où les stratégies diffèrent de celles des conflits conventionnels.

En reprenant aux Russes des pans entiers de son territoire, l'Ukraine a convaincu ses mentors occidentaux qu'elle méritait plus que jamais d'être soutenue. Et selon Jim Townsend, ancien secrétaire adjoint à la Défense d'Obama, Kiev et son allié américain croient désormais la victoire possible.

Impossible paix ? La faute au président ukrainien, s’impatiente- t-on parfois à Washington. Le conseiller américain à la sécurité nationale a même invité M. Volodymyr Zelensky à partir. Mais après trois ans de conflit, la tenue d’élections en Ukraine semble compliquée, leur issue incertaine. Si les Européens soutiennent, de manière générale, le chef d’État en fonction à Kiev, leur autonomie vis-à-vis des États-Unis reste plus théorique que stratégique. Malgré le grand réarmement annoncé à Bruxelles, Berlin, Londres et Paris ; malgré le rêve d’union dans l’adversité. Alors, inévitable guerre ?

Les relations internationales ont leurs hasards de calendrier, et c'est le cas de la séquence électorale allemande de 2025, avec pour arrière-plan les chamboulements de l'ordre mondial exacerbés par Washington. C'est le 6 novembre 2024, quelques heures après l'annonce de l'élection de Donald Trump aux États-Unis, que le chancelier Olaf Scholz déclare qu'il proposera un vote de confiance au Bundestag.

Alors que les combats ont repris depuis un mois à Gaza, que Netanyahou et Trump campent sur des positions extrémistes, la voie diplomatique d'un avenir pour l'enclave, portée par les pays arabes et Emmanuel Macron, est étroite.

Handicapé par son impopularité, le futur chancelier va tout miser sur la politique extérieure et la relation franco-allemande pour rassembler l'UE après le divorce américain. Sommaire. Friedrich Merz, le fragile espoir des Européens. La Bundeswehr, future géante européenne.

L'arrivée au pouvoir de Donald Trump et ses prises de position diverses (et parfois contradictoires) en matière de politique étrangère ont placé J'Union européenne face à elle-même. Le virage - pour partie amorcé par les administrations américaines précédentes - est confirmé : les États-Unis se désengagent de plus en plus de la défense du continent européen et de l'Alliance atlantique. C'est donc au pied du mur qu'il va falloir réagir et mettre en place une stratégie de défense européenne autonome.

Le 20 janvier 2025, Donald Trump entame un second mandat en tant que président des États-Unis en ayant déjà annoncé des éléments de sa politique internationale, notamment vis-à-vis de l'OTAN. Entre revendications territoriales, revirement sur la question ukrainienne et positionnements offensifs à l'égard des dépenses militaires des Européens, Washington place ses alliés historiques au pied du mur et les oblige à repenser leur défense.

Et comment l’Europe devrait le contrer. De nombreux Européens sous-estiment en effet la menace russe et ne comprennent pas comment dissuader son instigateur.