Face au défi de la transition écologique, une réflexion sur la nécessité d'inventer de nouveaux modes de vie sobres et épanouissants, à partir du concept de conversion écologique développé par le pape François. Membres du Campus de la transition, dont ils décrivent les activités de formation théorique et pratique, les auteurs soulignent la dimension spirituelle de cette démarche. ©Electre 2022

Dans l'approche économique traditionnelle fondée sur la croissance, la nature est pensée comme un stock dans lequel on puise des matières premières. La crise climatique nous contraint à changer de paradigme : elle ne provient pas de la rareté des matières premières mais de leur trop grande abondance. Trop de charbon, trop de pétrole, trop de gaz d'origine fossile conduisent à l'accumulation de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. L'économiste figurait le capital naturel comme un stock de ressources. Il découvre que ce capital assure un ensemble de fonctions régulatrices, comme le climat ou la biodiversité, auxquelles nous n'avons pas de substitut. Vidant le sous-sol de son concentré d'énergie fossile, nos sociétés ont déclenché le réchauffement de la planète. Elles perturbent le cycle du carbone vivant, qui permet la reproduction des espèces. En se penchant sur l'interdépendance entre carbone fossile et carbone vivant, Christian de Perthuis révolutionne notre façon d'aborder la question climatique en la liant à la biodiversité. Il nous entraîne vers une nouvelle économie où l'exigence d'équité conduit à repenser l'abondance et la rareté.

Objet profondément polysémique, l'environnement constitue un champ scientifique central en géographie. S'il est fréquent de considérer qu'il existe désormais une géographie de l'environnement, les approches développées par les géographes témoignent néanmoins d'une grande variété d'approches (espaces, échelles, thèmes, concepts, outils). L'environnement apparaît ainsi comme un révélateur des rapports entre sociétés, espaces et temps, et l'entrée dans l'Anthropocène oblige plus que jamais à réinterroger et à repenser les rapports entre sociétés et environnements. Travailler l'environnement en géographie, c'est donc à la fois saisir les dynamiques et les évolutions du monde biophysique dans ses interactions complexes avec les sociétés et les individus qui en vivent et en dépendent tout comme ils le modifient, mais aussi participer à révéler les voies possibles d'une transition écologique juste et concrète.Cet ouvrage propose d'explorer la diversité des contributions contemporaines de la géographie à l'étude de l'environnement selon trois entrées. La première partie introduit des exemples d'espaces (forêts, océans, villes, espaces protégés) afin de saisir les enjeux environnementaux qui les traversent et les reconfigurent à l'heure de l'Anthropocène. La deuxième partie explore l'éventail des temporalités qui permettent de mieux comprendre les rythmes des évolutions de l'environnement, temps long, temps historique et leur articulation au temps contemporain des négociations de la géopolitique climatique. Enfin, la troisième partie propose trois entrées notionnelles et thématiques (risques, inégalités environnementales et urbanisme écologique) pour illustrer les manières dont la géographie participe à repenser les relations entre les sociétés et leurs environnements.Rédigé par dix-sept géographes, cet ouvrage illustre, par ses dix entrées, l'évolution des recherches en géographie de l'environnement, le rebond dont fait preuve la discipline et sa capacité à se saisir...

Villes produisant elles-mêmes leur nourriture et leur énergie, systèmes zéro déchet, entrepreneurs et municipalités créant leur propre monnaie pour empêcher la spéculation ou encore systèmes éducatifs pionniers. C. Dion met au jour une communauté de pensée qui permet d'imaginer un monde différent. Réédition augmentée du récit des actions nées après le film Demain de Mélanie Laurent. ©Electre 2017