Essai psychanalytique sur le cinéma et les images. Avec les ruines majestueuses du temple de Bacchus à Baalbek, l'antique alliance entre le corps et l'âme dresse l'arrogance de ses colonnes de granite contre le bleu aveuglant du ciel. Tremblements de terre, effondrement des empires, rien n'y fait, leur accord défie le temps. Mais après la naissance de ces dispositifs d'observation des corps que sont le cinéma et la psychanalyse, comment voir et dire leurs représentations des âmes aujourd'hui? Cheminant ensemble au bord de la mer, deux promeneurs, une cinéaste et un psychanalyste, s'entretiennent à la tombée du jour. Ils tentent d'accorder leurs instruments, le regard et la parole, pour exprimer les émotions que ces deux approches des âmes suscitent, en vue d'un usage du temps susceptible de fournir aux vivants des raisons de mieux vivre.

Réflexions sur le bonheur au prisme de la psychanalyse. A une époque marquée par des crises en tous genres, les contributeurs montrent que les individus aspirent plus que jamais à être heureux. Trois obstacles majeurs se dressent alors : le monde, le corps et les autres. Pour les professionnels, ils rappellent l'importance de maintenir une dialectique permanente entre pratique et théorie.

De quoi s'agit-il dans Délire et vérité  ? De faire de la jouissance, entre étendue et pensée, une substance : la vibration même de la chair. D'ainsi démontrer que la vérité du délire est de parvenir à fixer cette jouissance. De considérer que le délire est thérapeutique et que la psychose, loin d'être une pathologie, est une possibilité d'être au monde parmi d'autres. De rappeler qu'en régime de forclusion généralisée, non seulement «  tout le monde délire  », mais que la vérité a structure de fiction. La question alors soulevée, fondamentale pour la psychanalyse, est celle-ci  : comment les semblants parviennent-ils à avoir des effets réels  ? L'auteur y répond en proposant un nouage dialectique inédit entre vérité, semblant, et jouissance. C'est ainsi, pensée sous l'égide de la contrelittérature, comme puissant antidote contre l'idéologie contemporaine, d'une nouvelle Histoire dont il s'agit.

Etude sur les premiers temps de la relation entre la mère et son nourrisson. Les auteurs conceptualisent l'idée de supposition de sujet à travers l'analyse de deux parcours maternels perturbés : l'un dans un service accueillant des mères psychotiques, l'autre dans un service de réanimation néonatale.

Réflexions sur les ressorts psychologiques et psychanalytiques du sentiment de revanche, disposition qui donne à celui qui a perdu une nouvelle possibilité de gagner, sans annulation ni vengeance. Son lieu est la conscience de soi, dans laquelle le soi présent entend compenser un soi passé ressenti comme perdant. L'auteure distingue notamment la revanche du sentiment de revanche.