Le "gilet jaune" a-t-il été blessé par une balle de défense ou par une grenade de désencerclement ? Le récit de l'acte XI montre une confusion dans le maintien de l'ordre, sur fond de guerre des polices.

Emmanuel Macron aime monter en première ligne plus souvent qu'à son tour, les gilets jaunes n'en finissent pas de perturber le quinquennat. Voyage dans la tête du Premier ministre.

L'épisode des "gilets jaunes" a été le révélateur d'une grave crise de confiance entre une partie des Français et l'exécutif. Notre vie politique se bipolarise, à tel point que ceux qui glissent un bulletin vierge dans l'urne représentent désormais une variable significative de l'équation électorale. Un véritable coup de tonnerre.

Le samedi 17 novembre 2018, « acte I » du mouvement des « gilets jaunes », restera une date dans l’histoire de France.

Après des semaines de mobilisation intense qui ont pris tout le monde de court, le mouvement des « gilets jaunes » semble aborder une nouvelle étape, celle du débat. Dans quelle mesure le « grand débat national » instauré par le gouvernement ou les débats alternatifs peuvent-ils ouvrir un véritable espace de dialogue démocratique ? La culture du débat est peu répandue en France, et nous assistons sans doute à un moment unique de vitalité démocratique.

Le 1er décembre 2018, la préfecture de la Haute-Loire était incendiée à l'issue d'une manifestation des "gilets jaunes". Trois mois plus tard, les habitants restent sidérés par cette flambée de violence. Retour dans une ville dont la tranquillité masque de sourdes angoisses.

Il pensait voir le bout du tunnel : le mouvement des "gilets jaunes" s’essouflait, les débats-marathons auxquels il participait tournaient à son avantage, il avait écrit une lettre remarquée aux Européens, remontait dans les sondages. Et puis, patatras... Les violences du 16 mars 2019 ont replacé Emmanuel Macron face à ses contradictions et pointé du doigt sa fragilité. Si, pour "Il Foglio", le président français s’est remis en marche, la presse étrangère reste dubitative sur son projet européen et sa capacité à rebondir.

Après les violences du 1er décembre, et avant la manifestation du week-end suivant, les plus hautes autorités de l'Etat se sont mobilisées pour sauver l'ordre républicain. Enquête dans les coulisses.

Le député insoumis François Ruffin tente de remotiver les Gilets jaunes avec "J'veux du soleil", son film documentaire coréalisé avec Gilles Perret. Réactions à Saint-Julien-du-Serre, en Ardèche.

Alors que le grand débat va s'achever, Roland Cayrol, qui publie "Le Président sur la corde raide", analyse le mouvement des gilets jaunes et indique des pistes pour sortir de l'impasse.

Emmanuel Macron s'est pris, samedi 16 mars 2019, un sérieux retour de bâton. Il croyait avoir bouclé la séquence des "gilets jaunes" et repris la main à coups de réunions marathons, sans avoir à varier de son fameux "cap". Pourtant, le pays attend toujours des solutions.

Qu’est-ce que l’émergence du mouvement des "gilets jaunes" et celui du Rassemblement national (RN) ont en commun ? Il se pourrait que ce soit la voiture ! En effet, le mouvement des "gilets jaunes", après l’apparition du RN, rappelle à notre bon souvenir ce rôle de la mobilité physique dans les changements de la sociabilité et dans ses crises. D’ailleurs, les "gilets jaunes" ne cessent de le signifier symboliquement en stationnant sur les ronds-points, en détruisant systématiquement les radars routiers et, plus simplement encore, en portant ce gilet jaune rendu obligatoire dans toute voiture.