Figure pionnière du septième art, producteur, scénariste, réalisateur visionnaire, Georges Méliès (1861-1938) entraîne le spectateur dans un univers fantasmagorique, morbide et érotique.

C'est l'art le plus jeune, le plus populaire, le plus contesté. On annonce sa mort à chaque nouvelle poussée de sa diabolique petite soeur, la télévision. Ses plus grands réalisateurs, qui comptent à coup sûr parmi les génies artistiques du XXe siècle, ont tous partagé, depuis l'invention du parlant, le pessimisme ambiant...

Le cinéaste Jean Devaivre est sorti de l'oubli il y a quelques mois avec "Laissez-passez", le film de Bertrand Tavernier dont il est l'un des héros. A 90 ans, il publie ses Mémoires où, de Méliès à Orson Welles, passent toutes les grandes figures du siècle.

La France célèbre cette année le centenaire de la naissance du cinéma. L'occasion toute trouvée [...] de hisser au pinacle deux personnages qui dans l'histoire du septième art, n'ont rien apporté qui n'existât déjà sur le plan de la synthèse du mouvement, mais dont l'appareil leur assura en quelques années la fortune, moyennant une organisation commerciale et industrielle aussi redoutable qu'efficace...

Lancement du centenaire du cinéma à "La Marche du siècle" : Agnès Varda dénonce "la tyrannie du box-office", clichés et contrevérités défilent en rangs-serrés... Rectifications.

Dans son dernier ouvrage, le philosophe Jacques Rancière se promène dans cent ans de cinéma et relit, en quelques analyses superbes, l'art d'Eisenstein, de Lang, de Godars à la lumière de sa conception du cinéma comme fable contrariée.

Sur un pari de la rédaction, nous nous sommes amusés à mesurer et peser (sans les reluire !) les 232 numéros et tous les hors-séries de "Studio" qui précèdent ce spécial 20e anniversaire. Et on est arrivés à ces chiffres qui nous ont laissés pantois : 2,30 mètres, 84 kg.