Un imaginaire vient d'en chasser un autre : naguère langue de la clarté et de la sociabilité, qui s'était rêvée fixée, le français entrant dans le siècle des révolutions apparaît comme un idiome aux mots incertains. On a touché à la langue ! Les anciennes valeurs sont ébranlées, de nouvelles encore à établir : des langages se disputent la vérité. Le romancier va raconter l'histoire de ces langages en évolution, ceux qui dominent, ceux qui disparaissent, ceux qui émergent, ceux qui sont brimés. L'écriture romanesque se fait alors herméneutique de la parole. Stendhal, Balzac, Flaubert, Hugo, ou encore Zola : autant de philologues d'un nouveau genre. Ils découvrent la complexité de la communication, alliage de mots et de signes non-verbaux, de présupposés et de non-dit. Ils révèlent la façon dont les groupes d'hommes utilisent les mots pour configurer leur réalité. Ils examinent des types de parole (éloquence de la tribune, voix de l'opinion, art de la conversation, langage populaire, discours amoureux). Ainsi la fiction donne-t-elle à lire, savoir larvé, une anthropologie du langage. C'est cette science romanesque, à nulle autre pareille, qui constitue l'objet du présent ouvrage.

4ème de couv. : "Derrière l'argent, ce terme aussi froid que technique, se déploient des rapports au monde variés dont la littérature rend compte. L'Harpagon de Molière est l'homme qui retient son existence, la vie des autres, sa cagnotte sans pouvoir s'ouvrir au monde ; autour de la Banque Universelle inventée par Zola se cristallisent les attitudes les plus contrastées vis-à-vis de l'argent, depuis la fascination respectueuse jusqu'à la crainte de tout perdre. C'est Simmel, le philosophe du tournant du XXe siècle qui interroge le réel et cherche à théoriser, au-delà de l'économie, la présence de l'argent dans les sociétés industrielles. Un thème passionnant."

Explorant l'univers des contes, l'auteure, psychanalyste, cherche à démonter l'universalité du sentiment de jalousie, en envisageant toutes les figures possibles : jalousie homme-femme, femme-femme, homme-homme, parent-enfant, enfant-parent, enfant-enfant. Elle décrit la naissance de ce sentiment, en exposant des cas cliniques, et les moyens d'y remédier.

Jeanyves Guérin, qui a réuni les études rassemblées dans cet ouvrage, est professeur de littérature française du vingtième siècle à l'Université Sorbonne nouvelle - Paris 3.

A partir de tableaux, tapisseries, objets d'art, livres et document divers, cette exposition illustre la légende de la reine de Saba et ses avatars tant en Orient, en Ethiopie qu'en Occident.

Professeur émérite à l'université Paris-X, Daniel Ménager a notamment publié La Renaissance et le rire ainsi que Chronique vénitienne.

Les auteurs sont des spécialistes reconnus de l'oeuvre d'Isabelle Eberhardt. Ils ont également publié de nombreux ouvrages la concernant, dont Un amour d'Algérie aux Éditions Joëlle Losfeld et Sables chez Liana Levi, et ont permis la réédition de son oeuvre dans la collection Arcanes.

Une analyse des contradictions de l'adolescence féminine dans la littérature et les films à travers des portraits de jeunes filles à la recherche d'une identité et d'une autonomie adulte, de l'aventurière à la féministe engagée, en passant par la jeune Africaine aux prises avec les traditions.

De saint Agustin à saint Bernard et à sainte Thérèse d'Avila en passant par Victor Hugo, Thomas Traherne, Walt Whitman, Paul Claudel, Henri Michaux, J.-L. Chrétien explore la joie spacieuse, ce que la Bible nomme la dilatation du coeur.

Critique de la propagande de Mazarin qui détourna l'art de la célébration : les vertus cardinales voient la prudence privilégiée par thomistes et machiavéliens ; le blason, annonce l'Académie des inscriptions et orne les textes encomiastiques des auteurs les plus humbles jusqu'à Corneille, Racine ou La Fontaine ; enfin, Rome permet d'illustrer une tradition littéraire, païenne ou chrétienne.