Il y a six ans, l’extrême droite s’emparait de quatorze mairies, dont cinq situées à proximité de l’autoroute A9, qui relie le Perthus (Pyrénées-Orientales) à Orange (Vaucluse). Les 15 et 22 mars 2020, le Rassemblement National (ex-FN) semble en mesure de renforcer son ancrage municipal le long de cette voie de 280 kilomètres. Une large partie des territoires que l’autoroute traverse est minée par le chômage et la pauvreté... Le lepénisme y prospère dans un climat de défiance généralisée à l’égard des partis politiques.

Sur la côte du Languedoc, où le vote Le Pen cartonne depuis longtemps, des cadres de la droite classique s'allient désormais avec le RN pour les élections municipales. Des attelages à la sauce Robert Ménard.

A 25 ans, le député européen endosse le rôle de no2 du Rassemblement national. Poussé à prendre la tête de liste des régionales en Ile de France, il rêve d'une plus grande stature.

Le parti de Marine Le Pen bénéficie, depuis des années, d'une image de représentant des intérêts des classes populaires, largement exagérée au regard du contenu de son programme. D'autant que la formation nationaliste, obnubilée par sa stratégie de "crédibilisation", est de plus en plus tentée par les sirènes d'une droitisation sur les thèmes économiques. Sommaire. L'imposture sociale du RN. Des paroles aux... votes. Sur l'agriculture, un programme en jachère. "L'abandon de l'Etat" comme caburant.

Les progrès électoraux annoncés ne doivent pas faire oublier les faiblesses du vote RN en dehors de ses zones d’influence, les résultats médiocres de ses politiques locales, les dysfonctionnements de son organisation et son manque de cadres expérimentés. Sommaire. Le Rassemblement national peut-il s'enraciner ? Voyage dans le grand Nord lepéniste. La politique béton de David Racheline. Le national opportuniste.

Pour gagner Perpignan aux municipales, l'ex-numéro deux du FN et ancien compagnon de Marine Le Pen tente de se transformer en notable local. Il prône l'union des droites, à rebours de son parti.

Jusqu'ici dans l'ombre, le cofondateur de Génération identitaire, très influent dans la fachosphère, est désormais candidat RN aux départementales.

Marine Le Pen n'a jamais paru si près de conquérir le pouvoir. C'est l'aboutissement de deux décennies de normalisation. Mais le fonds de commerce démagogique de la présidente du Rassemblement national - insécurité et immigration - n'a pas changé. Sa doctrine économique reste confuse. Et ses ralliés venus de la droite, comme Thierry Mariani, favori des régionales en Paca, sont d'abord des opportunistes aux réseaux troubles. Sommaire. L'extrême banalisation. L'économie au doigt mouillé. Thierry Mariani, le mercenaire du RN.

A Guînes, commune du Pas-de-Calais, le parti de Marine Le Pen enregistrait d'excellents résultats. Jusqu'aux dernières élections régionales. Que s'est-il passé ?

Depuis la rentrée, rien ne va plus pour la patronne du Rassemblement national : le polémiste Eric Zemmour la rattrape dans les sondages et sa stratégie est remise en cause, y compris dans son propre parti. Comment en est-elle arrivée là ? Et que faire ?

En un septennat, le chef de l’État et ses soutiens n’ont cessé de trahir le pacte républicain sur lequel Emmanuel Macron s’était engagé en 2017. Tout en installant un face-à-face permanent et dangereux avec Marine Le Pen et le Rassemblement national. Sommaire. Macron et l’extrême droite, histoire d'un naufrage. Le Pen en rêvait, Macron l’a fait. Karima Delli : « Je redoute un grand recul du projet européen ».