Qu'est-ce qu'un format cinématographique ? Sur le grand écran d'une salle obscure, à la télévision ou sur une tablette, chacun en fait l'expérience, sans savoir forcément ce que des termes comme Pathé-Baby, scope, IMAX ou 4K désignent. Le mot « format », il est vrai, renvoie à des réalités distinctes et parfois complexes. Pour les praticiens, il peut servir à désigner des types d'appareils ou des conditions d'enregistrement et de projection analogiques ou numériques, en particulier des gammes de pellicule, du 8 mm, longtemps dominant dans le cinéma amateur, au 70 mm, réservé aux productions de prestige telles que Ben-Hur , Playtime , 2001, l'Odyssée de l'espace ou encore Les huit salopards . Mais le format est aussi une réalité pour le spectateur qui perçoit les spécificités visuelles et sonores de ces procédés offrant des images de taille et proportion variables, tantôt proches du carré, tantôt étendues de façon panoramique. Réunissant des contributions et entretiens qui traitent des formats selon leurs différentes acceptions, cet ouvrage entend proposer un parcours dans l'histoire du cinéma qui permettra au lecteur de découvrir les enjeux économiques et esthétiques liés à leurs emplois, mais aussi l'impact de leur utilisation sur la diffusion et l'appréciation des films.

« Le Chien des Baskerville ». « Le Père tranquille ». « Capitaines courageux ». « L'Extravagant Mr. Ruggles ». « Les Disparus de Saint-Agil ». « Le Voleur de bicyclette ». « Goodbye, Mr. Chips ». « Morocco ». « Sylvie et le fantôme ». « Les Verts Pâturages ». « Un grand amour de Beethoven ». « Les Aventures de Robin des Bois ». « La Chevauchée fantastique ». « Le Sergent York ». « Le Signe de Zorro ». « Tarzan, l'homme singe ». « Jour de fête ». Il ne s'agit pas de récits de «souvenirs» de cinéma, mais de l'expérience vivante du film tel qu'il est reçu par l'enfant, dans un temps où le cinéma est encore un art jeune, un art «surgissant». Il ne s'agit pas plus, dans ces textes, de «raconter» le film, mais de le décrire tel que le découvre l'enfant et ce qu'il fait vivre en lui: les émotions, si profondes que l'adulte revoyant le film les éprouve, étonnamment identiques, aux mêmes moments. Car l'adulte qui écrit ici ne surplombe pas l'enfant.