L'autrice rend compte de sa rencontre avec Harriet, patiente schizophrène, violente, délirante, plusieurs fois hospitalisée. Son récit montre comment la cure psychanalytique, si elle n'est pas en mesure d'extraire la pierre de folie de son cerveau, lui permettra d'en souffrir beaucoup moins.

Cet essai interroge les gestes de l'analyste, la réinvention perpétuelle des pratiques et des méthodes de la psychanalyse, pour revisiter les fondamentaux de la technique psychanalytique et proposer son élargissement à d'autres formes d'expressivité, artistiques en particulier.

Réflexions sur le bonheur au prisme de la psychanalyse. A une époque marquée par des crises en tous genres, les contributeurs montrent que les individus aspirent plus que jamais à être heureux. Trois obstacles majeurs se dressent alors : le monde, le corps et les autres. Pour les professionnels, ils rappellent l'importance de maintenir une dialectique permanente entre pratique et théorie.

A partir de son expérience avec ses patients, la psychanalyste examine le rapport qui se construit entre théorie et clinique autour de plusieurs thèmes liés à l'organisation de l'espace psychique, tels que le moi-narcissique, le prénatal, l'unidimensionnalité psychique ou encore le vrai-self.

Les dispositifs de questionnement de la pratique en équipe permettent aux professionnels du soin, du travail social, de l enseignement de retrouver leurs ressources vives, noyées sous des flots d injonctions paradoxales, empêtrées dans des impératifs industriels de rentabilité, bloquées par des pratiques de management féroces, fourvoyées par des « miroirs aux alouettes » éducatifs et thérapeutiques (PNL, méthodes cognitivo-comportementales, usage sans limite des médicaments&). Ces pratiques de parole, toutes issues, peu ou prou, de l avancée de Freud, font vivre la psychanalyse dans le monde dans ce qu elle a de plus tranchant quant à ses capacités de restaurer chez chaque professionnel ses forces d invention mises au service de l institution et desdits usagers. Elles constituent en acte une forme de subversion du discours capitaliste dominant qui conduit tout droit à la destruction de l humain et de ses habitats. « Avant de soigner le patient, il faut soigner le service ! », affirmait François Tosquelles, le père fondateur de la Psychothérapie Institutionnelle et de la notion de « contre-transfert institutionnel  ». Ces dispositifs cliniques participent au décloisonnement de la parole et au traitement institutionnel du transfert que ce soit entre populations en souffrance et professionnels de la structure (supervision), ou entre professionnels (régulation).

Les contributeurs étudient l'éprouvé qu'est la peur, de manière individuelle comme collective, et les raisons pour lesquelles elle mobilise ou immobilise la psyché. ©Electre 2023