Bien qu'interdits aux moins de 18 ans, les paris sportifs en ligne, notamment sur le football, séduisent de plus en plus un jeune public. Médecins et autorités de contrôle alertent sur les ravages de cette nouvelle dépendance.

En 2021, les Français ont misé 435 millions d'euros sur les sites de paris en ligne pendant l'Euro de football. Du 20 novembre au 18 décembre 2022, la Coupe du monde devrait battre ce montant record, malgré les critiques entourant sa tenue au Qatar. Car, comme pour chaque événement sportif de cette ampleur, difficile d'échapper au matraquage publicitaire vantant les cotes avantageuses de tel site, le bonus à l'inscription de tel autre. Un marketing agressif qui a ses victimes privilégiées : les classes populaires, notamment celles des banlieues.

Lors du confinement, les mises ont progressé avec un nombre croissant de joueurs. Cette année, le score du pari sportifs en ligne devrait encore faire le plein. Même si cela reste un jeu de hasard où les gros gagnants sont rares.

En Europe, aux États-Unis et partout dans le monde, il est de plus en plus facile de parier ou de jouer de l’argent en ligne. Les sites se multiplient, s’affichent sur les maillots de joueurs de foot, aidés par des États qui légalisent ce juteux secteur... Résultat, la pratique ne cesse de croître : à Sheffield, en Angleterre, près de 60 % de la population parie sur des matchs de foot ou joue au casino en ligne. Avec des effets délétères : addiction, surendettement, isolement. Désormais, ces loisirs sont devenus un enjeu de santé publique à prendre très au sérieux. Sommaire.