Le 8 mai 1902 au matin, la cité martiniquaise de Saint-Pierre fut soufflée par l'éruption de la montagne Pelée. A partir d'une documentation abondante, sont retracés les signes avant-coureurs dans le mois précédant l'événement, et les sauvetages effectués les jours suivants. Il y a peu de témoignages de la journée elle-même, qui est ici romancée d'après les hypothèses les plus vraisemblables.

Le 8 mai 1902, à 7h50, une nuée ardente déferla du mont Pelé sur la ville portuaire martiniquaise de Saint-Pierre. Celle-ci fut rasée, ses habitants asphyxiés ou brûlés vifs et les navires de la rade incendiés. Selon les estimations, le nombre de victimes oscille entre trente et quarante mille. Derrière le désastre humain, le maintien de la population sur place est en cause.Les témoignages oculaires sont rares et précieux. Quatre d'entre eux sont présentés dans ce volume : ceux d'une descendante békée, Élodie Dujon-Jourdain, d'un médecin de la marine à bord du Pouyer-Quertier, Émile Berté, et, sur le Suchet, d'un officier de la marine, Georges Hébert, ainsi que d'un matelot, Georges Goldstein. Ils contribuent à éclairer ce scandale politique.