Le malaise européen n'est plus à décrire. Il résulte pour partie, sans doute, d'une crise économique qui s'éternise. Mais il est fait également de la désaffection des citoyens à l'égard d'un système institutionnel dans lequel ils se reconnaissent de moins en moins. ll tient enfin au sentiment diffus d'un décrochage vis-à-vis du reste du monde, si ce n'est d'un déclin irrémédiable. Trouble circonstanciel, lié à une conjoncture difficile, ou mal de structure ? Lionel Jospin expose les motifs qui lui font conserver une confiance raisonnée dans l'avenir du Continent .

Dans son ambition de relancer l'Europe, le président français Emmanuel Macron se heurte à la marée montante des europhobes et au scepticisme grandissant des Allemands.

Malgré l'assassinat de la jeune députée du Labour Jo Cox, une partie du camp pro-Brexit continue à semer la division dans la société, déplore la presse britannique.

L'île a voté pour son retrait de la Communauté européenne en 1982. Malgré toutes les funestes prédictions, elle s'en est très bien sortie, sans dommage pour ses partenaires.

Les Britanniques ont ouvert la brèche en votant pour la sortie de l'Union. Désormais, à chaque scrutin - jusqu'en Allemagne - les eurosceptiques marquent des points. Car si la crise promise au Royaume-Uni ne se produit pas, c'est l'Europe, divisée et en panne de projet, qui souffre.

Le 15 mars, les Néerlandais sont appelés aux urnes et le leader d'extrême droite Geert Wilders pourrait arriver en tête de ces élections (lire p.34). Plus que jamais, depuis le référendum sur le Brexit, les eurosceptiques ont le vent en poupe. Les leaders des partis extrémistes - Marine Le Pen en France, Frauke Petry en Allemagne, Matteo Salvini en Italie, Heinz-Christian Strache en Autriche et d'autres - entendent peser lors des prochains scrutins nationaux. Si l'Ukip stagne aujourd'hui au Royaume-Uni (p.36), il aura irréversiblement marqué l'Histoire.

En voulant remettre en cause l'appartenance de la France à l'Union européenne, le Front national menace l'avenir du pays et en premier lieu celui des classes populaires.