Il n'est pas écolo, mais se verrait bien en roi de la planète verte : Henri Proglio le patron de Véolia, le numéro un mondial de l'environnement.

Le géant de l'eau a vu son cours de Bourse décrocher de 70%. Les investisseurs et les actionnaires salariés sont inquiets

Rumeurs, intox et coups fourrés. La succession de Pierre Gadonneix a donné lieu à l'un de ces théâtres d'ombres dont la République est coutumière. Voici comment Henri Proglio a raflé la mise, devenant patron d'EDF tout en gardant la main chez Veolia.

Parti diriger EDF, Henri Proglio voulait aussi garder le pouvoir dans son ancienne maison. Mais Veolia est en crise: les résultats chutent, l'action s'effondre et le nouveau PDG, Antoine Frérot, se rebelle contre la tutelle du ″parrain″.

Le succès d'Henri Proglio ? S'être hissé à la tête de Veolia Environnement, deuxième entreprise privée de France. Son credo ? La discrétion.

Influent, discret, humain mais sans états d'âme en cas de gros temps, le PDG du leader mondial de la propreté et de la distribution d'eau a débarqué le n°2 du groupe, et pourrait céder une partie de sa branche transports. Sa priorité : garder le cap

Plaidoyer d'Antoine Frérot, PDG de Veolia, spécialiste français des services à l'environnement, en mars 2016 pour enjoindre les dirigeants d'entreprises à changer radicalement d'attitudes. Selon lui, les solutions pour continuer d'évoluer dans ce contexte anxiogène et compliqué (mondialisation, crise économique, menaces terroristes) résident dans la sociologie et la philosophie.