Le médecin avait l'accord de l'épouse, pas des parents. La justice s'en est mêlée. Il s'explique.

Le quotidien de Heather, infirmière à domicile. Son travail avec les personnes âgées et mourantes ne se limitent pas au soins médicaux, au contraire. Les rapports humains, l'écoute, la présence sont des notions essentielles de sa pratique. Récit de son expérience et de celles de patients en fin de vie.

L'extrême difficulté à articuler les deux cultures médicales de ville et d'hôpital peut constituer un frein à un projet de soins du patient et de sa famille qui ont placé leur confiance dans « la » médecine. Cette question de la pratique médicale, des croyances et des convictions véhiculées par le mode d'exercice de la médecine s'exprime avec une acuité particulière en fin de vie.

Le droit de disposer des conditions de sa propre mort est une revendication qui ne cesse de grandir au sein de nos sociétés, à la mesure de leur individualisation. Si le principe paraît simple sur le papier, il soulève toutefois de considérables problèmes philosophiques, et en pratique son application se heurte à de grandes difficultés. Mais la pression de l'opinion rend le sujet désormais incontournable. Il est destiné à rester à l'ordre du jour.

L'éthique, c'est une inquiétude, c'est-à-dire une absence de quiétude. J'ai coutume de dire que si mes auditeurs partent avec beaucoup de questions, j'ai réussi ; s'ils partent avec quelques certitudes individuelles, j'ai échoué. Toute la démarche éthique consiste à remplacer des certitudes individuelles par des doutes collectifs, car ces doutes sont beaucoup plus utiles et fertiles dans une société que les positions de chaque personne. La religion est une vérité révélée, la morale est une série de règles, mais seule l'éthique s'interroge.