Dans la nuit du 7 au 8 août 1472, Philippe de Commynes, conseiller du duc de Bourgogne passe dans le camp de l'ennemi, celui du roi de France Louis XI. Une trahison ? Peut-être. Mais surtout le début d'une grande carrière diplomatique.

Avec ses cuisses et ses jambes maigrichonnes, il n'avait, dès le premier abord, rien de beau ni d'agréable. Pire encore : si on le rencontrait en ignorant son identité, on pouvait le prendre plus pour un bouffon ou pour un ivrogne, de toute façon pour un individu de vile [misérable] condition, que pour un roi ou un homme de qualité. Ce portrait peu flatteur du roi Louis XI, l'évêque Thomas Bazin ne fut pas le seul à le dresser. Manipulateur, peu séduisant, rebelle, Louis XI était souvent comparé à une araignée tissant sa toile.

Trente ans après le livre de l'historien américain Paul Murray Kendall, Jean Favier signe une biographie monumentale du monarque qui réunifia le royaume de France, tandis que deux scientifiques s'efforcent de lui rendre son vrai visage.