Il pensait voir le bout du tunnel : le mouvement des "gilets jaunes" s’essouflait, les débats-marathons auxquels il participait tournaient à son avantage, il avait écrit une lettre remarquée aux Européens, remontait dans les sondages. Et puis, patatras... Les violences du 16 mars 2019 ont replacé Emmanuel Macron face à ses contradictions et pointé du doigt sa fragilité. Si, pour "Il Foglio", le président français s’est remis en marche, la presse étrangère reste dubitative sur son projet européen et sa capacité à rebondir.

Cinquante ans après son départ du pouvoir, de Gaulle reste « le président préféré des Français », et de loin. Tous les sondages le confirment. La moyenne d’âge des sondés étant de 41 ans, cela laisse rêveur. Que savent-ils réellement de ce personnage, de son histoire, de son rôle dans l’Histoire ? Peu de chose, sans doute. Mais assez pour éprouver un sentiment profond. Or les sentiments, en politique, cela compte. Sommaire. Un illusionniste fourbe, cynique et rétrograde. Le dirigeant le plus remarquable depuis Napoléon. Le manuscrit des « Mémoires de guerre ».

Alors que le grand débat va s'achever, Roland Cayrol, qui publie "Le Président sur la corde raide", analyse le mouvement des gilets jaunes et indique des pistes pour sortir de l'impasse.

Emmanuel Macron s'est pris, samedi 16 mars 2019, un sérieux retour de bâton. Il croyait avoir bouclé la séquence des "gilets jaunes" et repris la main à coups de réunions marathons, sans avoir à varier de son fameux "cap". Pourtant, le pays attend toujours des solutions.

David Amiel et Ismaël Emelien, ex-conseillers d'Emmanuel Macron, publient "Le progrès ne tombe pas du ciel" (Fayard). Un manifeste qui théorise son action.

Le chef de l'Etat est un piètre DRH. II ne sait ni recruter, ni gérer, ni virer. Et ces faiblesses sont coûteuses à l'heure où le quinquennat connaît un tournant décisif. Sommaire. La valse des petites mains. Une député LREM en marche pour les Prud'Hommes. "Miterrand et Chirac étaient très fidèles à leurs collaborateurs".

L'étalement du "grand débat" et les ambiguïtés d'Emmanuel Macron ont réactivé le clivage droite-gauche dans le camp présidentiel. Pendant que les ministres issus des Républicains jouent leur partition, certains proches du président rêvent d'un rééquilibrage à gauche, avec à la clé une nomination de Jean-Yves Le Drian à Matignon.

L'incendie de Notre-Dame a ruiné le plan de sortie du "grand débat" élaboré par Emmanuel Macron. Les mesures qui ont fuité prouvent à quel point le chef de l'Etat souhaitait avant tout recycler son programme présidentiel, avec quelques changements à la marge.

Après cinq mois de crise, quelque 1400 débats dans toute la France et des mesures qui sont loin de faire l'unanimité, les "gilets jaunes" ne se sentent toujours pas entendus. Nous sommes repartis à leur rencontre. Le bilan est amer.

D'un côté, les progressistes, de l'autre, les nationalistes. Les résultats des élections européennes ont validé le travail de sape entrepris par Emmanuel Macron, avec la complicité objective de Marine Le Pen. Ni les sociaux-démocrates, ni Les Républicains n'ont trouvé leur place entre ces deux blocs incompatibles.

Depuis plus de trente ans, de privatisations en coupes budgétaires, de suppressions de postes en fermetures de gares, l'Etat a perdu de vue l'importance de son rôle dans la préservation de l'intérêt général. Le mouvement des "gilets jaunes" n'a eu de cesse de pointer les inégalités ainsi creusées, mais a-t-il été bien entendu ?

Trois ans après leur dernière université d'été, les socialistes renouent avec les traditions pour leur rentrée politique. Les vieux souvenirs resurgissent, empreints de nostalgie.