Un nouveau « masque » de pierre vient d’être découvert en Israël. Daté d’environ 9 000 ans avant notre ère, il est le seizième connu. Plongée dans l’univers symbolique du premier Néolithique.

Le musée d’Archéologie nationale vient d’acquérir une lame de hache découverte il y a quelques années dans le mur d’une ancienne bergerie à Calvignac dans le Lot. Cette lame, bien connue des néolithiciens français, est recensée dans le cadre du projet JADE, une étude pluridisciplinaire sur les haches néolithiques en roches alpines menée depuis 2005 par Pierre et Anne-Marie Pétrequin avec le soutien de l’agence nationale de la recherche.

Point de transition entre l’Italie au sud et le Plateau suisse au nord, le canton du Valais se situe au coeur des Alpes, où les hauts sommets culminent à plus de 4 000 m d’altitude. Au Néolithique, dès 5500 avant notre ère, les populations y implantent leurs habitats, y pratiquent l’élevage et y défrichent les forêts pour l’agriculture. Fouillé cet hiver 2019, le gisement de Naters, sur la rive droite du Rhône, à 670 m d’altitude, vient s’ajouter à ceux alentour, comme Bitsch, Rarogne et Saint-Léonard, témoins d’échanges et d’influences notamment avec l’Italie du Nord.

A Saint-Memmie, en périphérie de Châlons-en-Champagne, une fouille réalisée par l’Inrap en juillet 2019 a mis au jour un exceptionnel hypogée, datant de 4700 à 3500 avant notre ère. Cette découverte inattendue, remarquablement documentée, à la différence de nombreuses autres tombes collectives découvertes dans la Marne depuis le début du XIXe siècle, est déjà riche d’éléments nouveaux pour la compréhension des pratiques funéraires des sociétés du Néolithique.

C’est au Néolithique que se mettent en place nos modes de production, de consommation et de vie actuels. Domestication des plantes et des animaux, sédentarisation, accumulation des richesses, organisation des villages, guerre : toutes ces notions sont nées il y a 12 000 ans. Ces changements profonds – et leurs conséquences sur le monde actuel – font l’objet d’une belle exposition au musée des Confluences, porteuse d’interrogations sur notre mode de vie. Entretien avec Christian Sermet, responsable du service des expositions du musée.

En avril 2021 a été inaugurée (virtuellement) au musée des Confluences de Lyon une nouvelle exposition, La Terre en héritage, du Néolithique à nous ("Archéologia" n. 597, p. 54-59), dont on ne peut qu’espérer qu’elle ouvre au plus vite au public, quand la situation sanitaire se sera suffisamment améliorée.

Sur les bords de l'Elbe, en Saxe-Anhalt, des archéologues ont retrouvé les vestiges d'un sanctuaire néolithique, siège de cruels rituels. Et fort similaire à celui de Stonehenge.

Le Néolithique est à la mode. L’Institut national de recherches en archéologie préventive (Inrap) lui a consacré une journée d’étude au musée du quai Branly-Jacques Chirac le 1er décembre 2021, tandis que l’exposition du musée des Confluences à Lyon, « La Terre en héritage : du Néolithique à nous », co-produite avec l’Inrap et inaugurée en avril 2021, doit se terminer à la fin du mois de janvier 2022.

L'archéologue Jean Guilaine, professeur honoraire au Collège de France, enquête sur la condition féminine au Néolithique et à l'âge du bronze. Par l'intermédiaire d'un média en particulier : celui des statuettes féminines.