Des politiciens qui zigzaguent, changent de parti, bref transhument pour se rallier au pouvoir, est-ce immoral ? La réponse varie selon qu'on est dans l'opposition ou dans la majorité...

Alors que nombre de chefs d'Etat s'escriment à se maintenir au pouvoir, son président propose d'écourter son mandat. Le Sénégal est décidément un pays à part. Sommaire. Le président qui volait réduire la durée de son mandat. Huit chantiers pour construire l'avenir. Sall contre Sall. Interview de Mamadou Diop Decroix : "Il est choquant de constater que l'opposition est inexistante à l'Assemblée". Unis dans l'adversité... seulement dans l'adversité. Terre de contrastes. NSTS signe le retour de l'industrie textile locale. Loin des yeux, près du "keur". Elles veulent créer le H&M africain.

Il avait promis qu'il partirait, mais il est toujours là, inamovible dinosaure. Le secrétaire général du Parti socialiste soutiendra-t-il Macky Sall à la prochaine élection ? Laissera-t-il la jeune garde émerger ? L'intéressé continue d'entretenir le mystère. Quitte à faire tanguer le parti.

Si la silhouette est massive, il arrive que, derrière les lunettes sans monture, le regard s'éclaire d'une lueur ironique. Elu à la tête du Sénégal en 2012, le « libéral social » Macky Sall, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest(Cedeao), aime à dire qu'il doit à sa formation de géologue de garder les pieds sur terre. A 54 ans, le tombeur d'Abdoulaye Wade en aura bien besoin. Pour faire face au cancer djihadiste. Pour sortir de l'ornière de la pauvreté un pays jeune chichement doté en ressources naturelles.

Après avoir promis de réduire de deux ans la durée du mandat présidentiel et de s'appliquer cette mesure à lui-même, Macky Sall a saisi le Conseil constitutionnel... qui s'est opposé à tout changement en cours de route ! Résultat : la société civile a comme l'impression d'avoir été dupée.

C'aurait dû n'être qu'une simple formalité, mais la consultation du 20 mars 2016 menace de se transformer en référendum pour ou contre Macky Sall. Et les adversaires du chef de l'Etat sont en train d'y trouver une seconde jeunesse.

Ces derniers mois, de nouveaux opposants, extérieurs à l'échiquier politique traditionnel, ont multiplié les attaques contre le régime de Macky Sall, s'érigeant en justiciers de la bonne gouvernance. Et ça agace...

Un pied en politique, l'autre dans les affaires... Aliou Sall est devenu la tête de Turc des opposants à son aîné, le chef de l'Etat, qui l'accusent de prévarication sur fond de népotisme. Enquête.

Echauffourées, menaces de mort... Les barons du parti s'écharpent jusque devant les tribunaux. Et Khalifa Sall, le maire de Dakar, pourrait bientôt en faire les frais.

A six mois des élections législatives, le chef de l'Etat esquisse un premier bilan, évoque l'avenir, la classe politique de son pays, ses adversaires et ses alliés. Sans oublier les enjeux mondiaux que sont le terrorisme, les migrations, la CPI...

Après le feuilleton judiciaire qui a visé son entourage en ce début 2017, Khalifa Sall est sous le coup d'une enquête pour une affaire de « caisse noire » présumée. Pour le maire de Dakar, cet acharnement du pouvoir n'a d'autre fin que de neutraliser les rivaux politiques de Macky Sall.

Poursuivi pour détournement de deniers publics, le maire de Dakar, Khalifa Sali, a été écroué à la prison de Rebeuss. Mais l'édile dénonce une cabale politique et reçoit le soutien de nombreux ténors de l'opposition.