Que fait un homme d'État après avoir attisé les flammes qui ravagent son pays ? Il rentre à la maison se faire cuire un œuf. Ainsi retrouve-t-on le président de la Démocratie chrétienne Aldo Moro (Fabrizio Gifuni) dans le premier épisode d'"Esterno notte" : pris entre deux feux, l'un public (le discours qu'il prononce devant un auditoire tendu), l'autre domestique (la petite poêle où crépite l'œuf au plat).

Un beau jour du printemps 2001, le presque octogénaire Alain Resnais s'est mis à regarder des séries télévisées américaines. Dans la foulée de Chris Marker, il a été l'un des premiers metteurs en scène de sa génération à déclarer que certaines scènes manifestaient davantage d'invention et de liberté formelles que la plupart des films de cinéma.

La dernière saison de "Better Call Saul", préquelle de "Breaking Bad" centrée sur l'avocat véreux de Walter White, contrevient aux attentes que pouvaient cultiver à la fois l'impressionnante saison 5 et le souhait, affiché de longue date par les showrunners Vince Gilligan et Peter Gould, de raccrocher les wagons du spin-off à ceux de la série d'origine. A rebours du feu d'artifice anticipé, la conclusion des aventures de Jimmy McGill (Bob Odenkirk), alias Saul Goodman (contraction de "It's all good, man"), petit juriste roublard et génie de la combine, épouse un étrange faux rythme.

Elles ont lancé "Entre nos lèvres", il y a trois ans, pour permettre à des anonymes de raconter leur vie sexuelle sans tabou ni fausse pudeur. Repérage des témoins, enregistrement, montage, animation des réseaux sociaux : les deux trentenaires parisiennes font tout à quatre mains. Elles multiplient aussi les projets pour transformer leur passion en métier à part entière.

Certains films visent à améliorer le monde. Comment les y aider ? En les identifiant à un message et en ciblant le public apte à le répercuter. Mais il n’est pas certain que le cinéma y gagne, et pas davantage l’engagement non balisé. Détails. Pas de chiffres.

Les jeux vidéo sont en train de dépasser les médias traditionnels, tant commercialement que comme moyen de divertissement. Article extrait de "The Economist". Pas de chiffres.

La fusion entre les groupes télévisuels TF1 et M6, ce dernier ayant été mis en vente par son actionnaire allemand Bertelsmann, ne devrait pas être officialisée avant 2022, le temps que les diverses autorisations soient obtenues. Mais le projet semble très bien parti et devrait donc donner naissance à un nouvel acteur représentant 3,36 milliards d'euros de CA, 460 millions d'euros de profit, et regroupant 42 % de l'audience télévisuelle française et 75 % des revenus de la publicité télévisée.

Artiste pluriel, Roee Rosen ne cesse de jouer de personnages et de médiums. Jusqu'au 5 février 2023, le Kunstmuseum de Lucerne lui consacre une grande exposition (commissariat Sergi Edelsztein, Fanni Fetzer) imaginée à partir de son dernier film, "Kafka for Kids", adaptation en programme télévisé "pour enfants" de la célèbre "Metamorphose". Jean-Pierre Rehm revient avec lui sur ses nombreux alter egos et ce projet singulier.

Don Diego de la Vega a 50 ans, une épouse, de sacrées responsabilités et des ennuis que son double va tenter de résoudre : Zorro revient sous les traits du facétieux Jean Dujardin dans une série coscénarisée par Benjamin Charbit. Qui évoque "son" héros, moderne, mais pas trop.

Exploitant les moindres recoins de l'oeuvre tolkienienne, les créateurs des "Anneaux de pouvoir" ont transformé la figure maléfique ultime en un antihéros dramatique. Dilemmes moraux, empathie... Mais comment et pourquoi les scénaristes et les showrunners ont-ils pris autant de libertés avec les romans du père de la fantasy ?