Les relations entre les États-Unis et la France peuvent se tendre, elles ne se rompent jamais. Mais de 1797 à 1800, la guerre n’était pas si loin.

Si toute guerre est, par définition, un déchaînement de forces, la « violence extrême » se distingue par son intensité, la transgression des règles et son degré de cruauté. Sommaire.

La guerre a longtemps été associée aux sociétés à État, sédentarisées et inégalitaires. Au Paléolithique, la violence collective était censée être rare, voire inexistante. Les découvertes archéologiques récentes et les données ethnographiques remettent en cause cette vision d’une préhistoire pacifique. Sommaire. Les chasseurs-cueilleurs déjà s’entre-tuaient ! César en Gaule : le massacre qui fit scandale. Alexandre : détruire Tyr comme Achille a détruit Troie ! Moyen Age : faire pénitence pour pouvoir tuer. Féroce comme un samouraï.

Le conflit qui a déchiré l’Europe entre 1618 et 1648 a laissé le souvenir d’un traumatisme sans précédent que ni les arguments militaires ni les motifs religieux n’ont pu justifier. Reprenant le dossier de la "guerre juste", Grotius réfléchit à des solutions pour contenir la barbarie. Sommaire. Guerre de Trente Ans : refonder le droit des gens. "La guerre totale, cadeau empoisonné des Lumières". Au loin, tout est-il permis ?

La violence a-t-elle reculé en Occident depuis trois cents ans ? C’est la thèse de Norbert Elias dans son grand livre sur la "Civilisation des moeurs" paru en 1939. Pour son contemporain George Mosse, au contraire, la boucherie de 14-18 a – parfois durablement – rendu les Européens plus brutaux. Sommaire. Norbert Elias vs George Mosse : à l’épreuve de la Grande Guerre. Justifier les armes nouvelles. Le patrimoine génétique du fascisme. Les "chasseurs noirs" : dans la tête des tueurs nazis. Naissance d’un scandale : es enfants sous les bombes.

Depuis la fin du XIXe siècle, l’Europe a cherché à limiter les maux de la guerre en recourant au droit international. Mais la souveraineté des États, le sort des soldats et les lois de la nécessité militaire ont longtemps prévalu sur les principes d’humanité et la défense des civils. Sommaire. Civiliser la guerre ? Survivre au traumatisme. Rwanda, 1994 : mères infanticides. L’image d’horreur comme propagande. La justice internationale : une utopie ?

Le 13 décembre 2023, dans une tribune publiée par "Le Monde", Pierre Haroche et Ronja Kempin évoquaient le "moment Démosthène" que vivait l'Europe à travers la guerre en Ukraine, rapprochement que nous avions nous-mêmes initié avec quelques détails dès le 19 mars 2022 dans "L'Express", et qui a encore été pertinemment prolongé par Cyrille Poirier-Coutansais dans la "Revue des Deux Mondes" d'avril dernier.

À Kobané, bastion de la résistance kurde en Syrie, la guerre se prolonge et l’expérience révolutionnaire et progressiste du « confédéralisme démocratique », mis en place depuis 2013, vacille. Entre menaces extérieures et dérives internes, les habitants tentent de préserver les avancées sociales, notamment en matière de droits des femmes et de reconnaissance de la culture kurde.

En lançant, au mépris du droit international, une attaque d'une ampleur inédite contre l'Iran, le Premier ministre israélien a ouvert le septième front d'un conflit inextricable au Moyen-Orient. Peut-il vraiment détruire le programme nucléaire iranien et faire tomber le régime des mollahs, son principal ennemi depuis 1979 ? Notre dossier. Sommaire. Le plan de guerre de Netanyahou. Azadeh Kian : "Aucune démocratie ne s'est jamais imposée sous les bombes". Donald Trump, les fiascos du "pacificateur". Steve Witkoff, l'envoyé très spécial de Trump. Daniel S.

Depuis le lancement de l'opération Rising Lion ("Eveil du lion"), la République islamique d'Iran vacille. Israël, "petit Satan", selon le guide suprême Ali Khamenei, 86 ans, décapite ses chefs et bombarde ses sites nucléaires. Avec un espoir : voir l'Iran en finir avec les mollahs et leur République islamique. Sommaire. Les secrets de l'opération Rising Lion. Comment le Mossad a mis l'Iran à genoux. Stéphane Simon : "Israël a pénétré très tôt l'appareil d'Etat iranien". A Téhéran, le régime au bord de la rupture. Francis Perrin : "On ne peut exclure un nouveau choc pétrolier".

Pourquoi les frappes militaires d’Israël contre l’Iran risquent d’être totalement contre-productives sur de nombreux plans.

L’agression déclenchée par M. Benyamin Netanyahou contre l’Iran en violation du droit international témoigne d’une fuite en avant permise par un rapport de forces militaire très favorable. Mais bafouer la souveraineté iranienne au prétexte du rejet qu’inspire le régime des mollahs à sa population ne rend pas service aux aspirations exprimées par ce peuple.