Comment l'Etat français tente, avec la loi "Florange", de continuer à tirer les ficelles tout en projetant de vendre ses actions dans des grands groupes cotés.

Les résistances de toutes sortes ne doivent pas occulter le profond changement de mentalité des Français.

Une nouvelle vie. Un tournant économique à négocier. Hollande se réinvente. Coulisses.

L'ex-patron de l'OMC publie « Quand la France s'éveillera » (Odile Jacob). Un plaidoyer pour la réforme et l'ouverture au monde.

Trois conseillers du candidat Hollande le pressent de tout changer.

Le nouveau Premier ministre bénéficie d'un mini-état de grâce. Lequel ne minore pas la somme des embûches qui l'attend : gérér sa relation avec le président, apaiser les conflits avec la majorité, réussir le pacte de responsabilité, faire 50 milliards d'euros de vraies économies...

Depuis qu'il préside le groupe Scor, le cinquième réassureur mondial, on aurait pu penser que l'ancien n du Medef avait pris ses distances avec le débat public. Pourtant, ce surdiplômé n'a rien perdu de son mordant. Toujours aussi pédagogue, le plus intello des patrons dresse un bilan de l'exécutif accablant. Loin de se satisfaire du changement de discours, il demande aujourd'hui des actes forts.

Cela fait maintenant trente ans que la France procrastine. Que les politiciens rêvent à leur réélection plutôt qu'à l'avenir du pays ou, au moins, à l'image qu'ils laisseront dans l'Histoire. Que les gouvernements vivent à crédit en abandonnant la facture au cabinet suivant, lequel passera le mistigri à son successeur. Mais la dette, comme les arbres, ne monte pas jusqu'au ciel.

Le nouveau ministre de l'Economie a déjà déchaîné la gauche de la gauche contre lui. Avec ses premiers dossiers, dont la loi sur la croissance, saura-t-il montrer qu'il est non pas un banquier ultralibéral, mais un socialiste pragmatique et un gouvernant efficace ?

Enfin, ça dépend pour qui. Car plusieurs pays au bord de la faillite ont réussi à s'en sortir grâce à des réformes structurelles, qui leur ont permis de renouer avec la croissance. Parmi eux, le Canada.

Pour un programme de réformes économiques et sociales sans tabou.

A l'issue de la déclaration de politique générale du Premier ministre, le taux de croissance n'est ni gagnant ni perdant. Pour le court terme, Manuel Valls a détaillé avec précision les contours d'une baisse du coût du travail de 30 milliards d'euros et l'objectif d'une diminution des dépenses publiques de 50 milliards. Le "plus" pour la compétitivité sera compensé par "la rigueur budgétaire". Pas de quoi en attendre un sursaut d'activité.