Mohammed Harbi, né en 1933 à El-Arrouch, est aujourd'hui le meilleur historien de l'Algérie contemporaine : ses nombreux travaux, comme ses prises de position publiques, sont autant de références incontournables. Mais il a été aussi un combattant de la première heure pour la libération de son pays, et il a joué un rôle important dans les premières années de l'indépendance, épisodes sur lesquels il était toujours resté très discret.

La guerre d'Algérie a pris fin en 1962. Presque un demi-siècle après, les cicatrices ne sont pas encore effacées. Cet ouvrage raconte, simplement, comment un fils d'Algérie a traversé la plupart de ces tragiques événements. Il livre ses réactions et réflexions du moment, puis avec un certain recul, imagine d'autres solutions moins meurtrières et douloureuses.

A travers l'histoire de deux destins parallèles, mais suivant parfois des itinéraires différents, " La guerre sans armes " éclaire le travail idéologique entrepris par Les " Groupes Esprit " de Belgique pendant plus de vingt ans et raconte l'implication des militants chrétiens et socialistes belges dans les conflits coloniaux du Congo et de l'Algérie. Des pages d'Histoire brûlantes et souvent douloureuses évoquant des faiblesses et des repentirs, mais aussi un formidable élan de générosité et d'espoir ; des pages d'Histoire dont les auteurs ont été les témoins en publiant de 1952 à 1964 la revue internationale " Routes de Paix-Coexistence " dont Le parcours est décrit ici, avec les interdits de la Sûreté française frappant leurs positions sur la guerre d'Algérie.