Si quelque chose doit changer après le 11 septembre, c'est la façon dont l'Occident, et plus particulièrement les Etats-Unis, raisonne en matière d'énergie.

On a trouvé au fond des océans des milliards de mètres cubes de gaz. De quoi résoudre tous les problèmes d'énergie. Le risque : rendre le réchauffement climatique totalement incontrôlable.

Deux sénateurs ont passé en revue les études récentes sur le réchauffement climatiques. Leur constat : ce sont, hélas, les hypothèses les plus pessimistes qui sont les plus vraissemblables.

Alors que l'or noir et le gaz sont de plus en plus rares et chers, comment sécuriser les approvisionnements ? C'est le thème central du sommet des huit grands pays industrialisés, présidé par la Russie, qui, grâce à ses ressources énergétiques, tente de retrouver sa puissance.

Entre les agendas politiques, les intérêts économique, les échéances énergétiques et les impératifs environnementaux, le divorce est complet. En témoigne l'échec de la Conférences des Nations unies sur le changement climatique, qui s'est terminée le 18 décembre à Buenos Aires : en tout et pour tout, elle a débouché sur la décision de tenir un séminaire informel en mai 2005 à Bonn.

Les problèmes énergétiques devraient une fois de plus dominer les discussions.

Le 23 mars dernier le Gouvernement français a pris la décision de lancer un large débat national sur l'énergie et l'environnement. C'est dans cette perspective que s'inscrit ce numéro spécial de la revue "Futuribles", même si, comme on le verra, les sujets traités vont bien au-delà de la situation propre à la France...