A Zagreb, une série de meurtres éclabousse les cercles du pouvoir. Trafics, blanchiment... Le pays, candidat à l'Europe, n'a toujours pas soldé les années troubles du conflit yougoslave. Au grand dam de Bruxelles

A l'heure où l'ex-république yougoslave devient le 28e Etat membre de I'UE, cette ancienne policière fan de Harley-Davidson s'apprête à siéger au Parlement européen. Nouvelle égérie du camp nationaliste, elle y rappellera que, dans son pays, tout le monde ne s'est pas rallié à Bruxelles.

Les politiques d'austérité prônées par Bruxelles refroidissent l'enthousiasme du peuple croate. Pourtant, un retour en arrière est impensable.

Peu connue en dehors de son pays, la très affectueuse présidente croate a volé la vedette à Vladimir Poutine et à Emmanuel Macron lors de la finale du Mondial.

A la veille des élections législatives du 8 novembre 2015, la gauche et la droite sont au coude-à-coude. Mais, au-delà de la victoire d'un camp ou de l'autre, les Croates vont décider de l'avenir de leur démocratie.

Libéralisme économique et ultranationalisme sont les deux axes du nouveau gouvernement "bicéphale".

Le nouveau gouvernement est accusé d'avoir entamé un processus de réhabilitation du régime pronazi de 1941 à 1945. Pour protester, les associations juives, serbes et roms ont boycotté la commémoration des victimes du camp d'extermination de Jasenovac.

Les habitants de plusieurs îles croates sont mobilisés contre la Loi littoral ouvrant la voie à la privatisation des plages. Avec un certain succès.

Le "père de la patrie" croate a trop abusé de ses pouvoirs pendant la guerre pour que la population continue d'accepter, la paix revenue, les excès de la "mafia" dont il s'est entouré.