L'aphasie est vécue comme un handicap de communication partagé par le malade et son entourage. La prise en charge orthophonique dans ce domaine ne peut être pleinement efficace qu'en tenant compte de l'aidant, de ses ressentis et ses difficultés, et en l'intégrant dans le suivi du proche comme interlocuteur privilégié auprès des professionnels de santé, comme partenaire de communication principal du proche aidant.

La communication verbale est au centre de la relation qu'une aide-soignante (AS) va instaurer avec le patient. Comment interpréter l'approche d'un patient - que cela soit lors d'un soin ou lors d'une rencontre fortuite dans un couloir, à la salle de repas - qui se passe de mots ? Bien sûr il existe la communication non verbale mais cette communication reste souvent le lieu d'une interprétation, voir d'une interrogation, du soignant : qu'a-t-il voulu me dire par ce sourire, cette crispation du visage ?

L’aphasie, consécutive à une lésion du cerveau, entraîne chez la personne âgée une perte partielle ou totale du langage. En impactant les capacités de communication, elle a des répercussions sur la vie du sujet et de sa famille. Il en existe deux types. Les rôles du soignant et de l’orthophoniste sont dans tous les cas primordiaux. En fonction des difficultés de communication rencontrées par le patient, des supports spécifiques peuvent être préconisés.