Le dessinateur humoristique Guillermo Mordillo e nous a quittés il y a cinq ans, le 29 juin 2019, à Palma Nova, sur l'ile de Majorque aux Baléares. Il avait quatre-vingt-six ans. Ses personnages tout en rondeurs, noyés dans un univers baroque et coloré, muets mais si expressifs qu'ils n'ont pas besoin de phylactères pour exister et s'exprimer. parlent sans mots...

C'est en lisant une interview d'André François, il y a de cela une dizaine d'années, que Benoit Chieux a découvert l'existence de Gerard Hoffnung. Qu'un illustrateur de cette envergure cite le nom d'un dessinateur dont il n'avait jamais entendu parler ne pouvait qu'exciter sa curiosité. Il n'a pas été déçu. Gerard Hoffnung fait partie de ces artistes dont la flamme est aussi intense qu'éphémère. Né le 22 mars 1925 à Berlin, fils unique de parents juifs allemands, il quitte précipitamment l'Allemagne avec sa mère en 1938 pour s'installer à Fiesole, dans l'Italie de Mussolini.

Nous avons profité d'un séjour parisien de Peter de Sève, où il participait à une exposition collective à la galerie Un jour, une illustration, pour faire une longue interview sur son travail. Sur fond musical de la Fête de la musique qui envahissait le Marais, le quartier où nous nous sommes retrouvés, l'auteur s'est longuement répandu à notre micro. Tout au long de ce très beau moment d'échange, il a été notamment question de ses débuts, de son daltonisme, de son importante collaboration avec le "New Yorker" et de son travail pour l'animation.

Cela fait quelque temps que Stéphane Manel figure sur la liste des auteurs à interviewer pour "Les Arts dessinés". Après qu'un ami commun nous a présentés au Festival du dessin d'Arles et m'a informé qu'un livre était annoncé pour la rentrée aux éditions Seghers, nous avons naturellement convenu d'un rendez-vous sur Paris pour concrétiser cette envie.

Si le grand public connaît Zep par son personnage Titeuf, moins nombreux sont ceux qui ont eu vent de son travail plus réaliste. Alors un conseil, avant de vous procurer (sauf si vous les avez déjà) "Ce que nous sommes", "The End" et "Un bruit étrange et beau", ces trois albums parus chez Rue de Sèvres dans une verve réaliste, plongez-vous dans "Dessiner le monde", un artbook qui revient dans le détail, images à l'appui, sur cet autre aspect de son travail, pour les dix ans de cette maison d'édition...

Sans l'insistance de l'attachée de presse des éditions du Tripode, Philippe Bosser n'aurait pas autant creusé sa relation avec le travail de Kamel Khélif. Il avait bien lu la plupart de ses précédents ouvrages, mais sans vraiment en saisir la portée universelle. À l'occasion de la sortie de deux nouveaux livres chez cet éditeur, un récit biographique, "Monozande", et un long poème graphique, "Dans le coeur des autres", il s'est replongé avec un immense plaisir dans cette oeuvre riche et puissante. Il espère que l'interview qui suit vous donnera l'envie d'en faire de même.

Adulé dans le monde, le designer et artiste total Isamu Noguchi demeure peu connu en France, où il a pourtant signé le jardin de l'Unesco, à Paris. A Villeneuve-d'Ascq, une importante exposition lui rend hommage. Et justice.

Le fonctionnement des IA génératives questionne les notions mêmes de propriété intellectuelle et de création. Sommaire. Comment l'intelligence artificielle bouscule le droit d'auteur. Stéphanie Mauclair : "On peut facilement imaginer des IA qui renforceraient certaines discriminations".

La notion de temps libre dans la création ne serait-elle pas à relativiser ? Voici quelques réponses avec des artistes et des écrivains.

Au Drawing Lab (11 oct. 2024-5 janv. 2025) à Paris, et à la Friche la Belle de Mai (biennale Chroniques, 7 nov. 2024-15 janv. 2025) à Marseille, Boris Labbé présente "Ito Meikyü", nouveau projet entre cinéma d'animation, réalité virtuelle et installation. Portrait d'un artiste à part.

Après "Atlas" (Reina Sofia, 2010), "Histoire de fantômes" (Le Fresnoy, 2012), puis "Nouvelles histoires de fantômes" (Palais de Tokyo, 2014), et "Soulèvements" (Jeu de Paume, 2016), Georges Didi-Huberman continue de traduire les thèmes qui l'obsèdent dans une grande exposition, "En el aire conmovido", à nouveau à la Reina Sofia, à Madrid, jusqu'au 17 mars 2025 (avant le CCCB de Barcelone, du 7 mai au 28 septembre 2025). Tout philosophe qu' il soit, il entreprend de montrer ce qui est le plus difficile à théoriser, et même à définir : les émotions.

À l'Institut d'art contemporain de Villeurbanne, du 21 septembre 2024 au 5 janvier 2025, Jeune création internationale réunit la biennale de Lyon, l'IAC, le musée d'art contemporain de Lyon et, cette année, l'école des beaux-arts d'Annecy. Shivay la Multiple fait partie des 10 artistes sélectionnés. Son projet fait écho à la "Voix des fleuves Crossing the Water" d'Alexia Fabre pour la biennale.