Par son ampleur, sa violence et ses racines, le mouvement de contestation des "gilets jaunes" a abasourdi la presse étrangère. Si certains y voient une menace contre l'ordre démocratique, les médias internationaux constatent avant tout une déconnexion du pouvoir en France et un manque de dialogue social. La question est désormais de savoir où ce mouvement s’arrêtera. Sommaire. Y a-t-il péril sur la démocratie ? Seuls dans leur monde. Répondre à la colère. En direction d'une véritable insurrection. A la une, un florilège des unes de presse étrangère couvrant la fronde des "gilets jaunes".

Le mouvement hétérogène des gilets jaunes suscite toutes sortes de projections culturelles et politique. Reste une colère qui grossit et qui rappelle à Emmanuel Macron l'urgence qu'il y a à recoller les morceaux. Sommaire. France contre France. "Les classes populaires imposent leur diagnostic", entretien avec Christophe Guilluy. Macron, à l'heure des révisions. Le ras-le-bol fiscal des oubliés de la République. Marmande : une colère née à l'ombre de Bordeaux. "Le président se met trop en risque", entretien de Jean-Marc Borello.

Le discours du chef de l'Etat n'a pas convaincu les "gilets jaunes", ni personne d'ailleurs. "Pédagogie" et "concertation" ne sauraient suffire à faire taire une colère qui vient de loin et ne fait que révéler le mensonge initial du macronisme. Sommaire. L'impasse Macron. Un président menacé d'obsolescence accélérée. "C'est le peuple qui se soulève". Maintien de l'ordre. Champs-Elysées, les raisons du chaos. Les "gilets jaunes", miroir des colères européennes. Les jeux du cirque télévisés.

Le peuple s'exprime-t-il par ses représentants élus ou de manière directe, sous forme d'insurrection ? L'interrogation, relancée par le mouvement des "gilets jaunes", date de la Révolution française.

Soucieux de contribuer à faire émerger des idées en réponse à la crise sociale et politique actuelle, "Philosophie magazine" a organisé sa version du « Grand Débat national », à Lille. Trois philosophes, Fabienne Brugère, Pierre-Henri Tavoillot et Denis Maillard ont accompagné les représentants de la rédaction afin de nourrir les discussions. Ouvert à tous, participatif, souvent fécond, mais aussi tâtonnant, ce débat hébergé par Sciences Po Lille a montré que le public attend une réforme en profondeur des institutions. Et donné quelques pistes.

Le samedi 17 novembre 2018, « acte I » du mouvement des « gilets jaunes », restera une date dans l’histoire de France.

Depuis la crise financière de 2008 et les crises de toute nature qui ont suivi, l’Union européenne improvise. Elle est prise en défaut dans la « politique de la règle » dont elle avait fait sa marque distinctive par rapport à la « politique de l’événement » réclamée par les circonstances : tel est le diagnostic sans complaisance formulé par Luuk van Middelaar en connaisseur averti de la construction européenne et des arcanes bruxellois.

Après des semaines de mobilisation intense qui ont pris tout le monde de court, le mouvement des « gilets jaunes » semble aborder une nouvelle étape, celle du débat. Dans quelle mesure le « grand débat national » instauré par le gouvernement ou les débats alternatifs peuvent-ils ouvrir un véritable espace de dialogue démocratique ? La culture du débat est peu répandue en France, et nous assistons sans doute à un moment unique de vitalité démocratique.

Le reproche fait aux élus d'être éloignés des préoccupations quotidiennes des citoyens est récurrent, mais le mouvement des "gilets jaunes" l'a rappelé avec vivacité. Des exigences très diverses ont été formulées : référendum d'initiative citoyenne, revalorisation du rôle du Parlement par rapport au pouvoir exécutif, participation de citoyens non élus aux processus décisionnels, nouvelle vague de décentralisation, les élus locaux étant souvent perçus comme les plus proches des citoyens que les élus nationaux...

Dans "Grandeur du petit peuple", Michel Onfray prend position pour les "gilets jaunes" contre les "élites" libérales, qui, selon lui, les méprisent.

Théorisée par Rousseau et plébiscité par les défenseurs de la démocratie directe, cet outil plaît à de nombreux Français, notamment les "gilets jaunes". Mais c'est quoi, au juste ?

Les deux candidats à la présidentielle se livrent une âpre bataille pour le vote latino, dont celui des Cubano-Américains. Mais ces derniers soupçonnent le démocrate d'affinités castristes. Sommaire. Les Cubains de Floride, toujours fidèles à Trump. Pourquoi il croit encore à sa réélection. Joe l'Irlandais.