Dans une société de l'hypercommunication, de l'information en continu et de la consommation de masse, la figure de l'autre (ami, personne aimée ou détestée) semble avoir disparu pour se fondre dans une volonté narcissique d'abolir toutes les frontières. Ce processus entraîne la solitude et l'isolement que seule une société de l'écoute et de la reconnaissance des individus peut combattre. ©Electre 2021

Protestations, manifestations, émeutes, grèves, défiance… Depuis des années, la colère monte, les peuples ne cessent de rejeter l'autorité. Les raisons en sont connues : aggravations des inégalités, dégradations des conditions de travail, recul des services publics… Mais la violence avec laquelle elle se manifeste est inédite car exprimée par un sujet nouveau : l'individu tyran. Un être ultra-connecté, replié sur sa subjectivité et ses intérêts, capable en un clic de mettre le monde à ses pieds et dès lors persuadé d'en être l'unique centre. Et si les crises économiques renforcent l'impression d'être dépossédé, la technologie augmente celle d'être tout-puissant. Une combinaison explosive, qui signe l'effondrement de notre monde commun.Un essai à lire d'urgence. Le Monde des livres.C'est la qualité philosophique d'Éric Sadin de prendre au sérieux l'expérience numérique. Philosophie magazine.Une analyse décapante qui sonne comme un électrochoc. Les Échos.

Développement personnel, habitats groupés, jardins partagés... : face au désastre capitaliste, l'écologie se présente comme une réponse globale et positive, un changement de rapport au monde appuyé par des gestes au quotidien. Comme dans la fable du colibri, « chacun fait sa part ». Mais en considérant la société comme un agrégat d'individus, et le changement social comme une somme de gestes individuels, cette vision de l'écologie ne succombe-t-elle pas à la logique libérale dominante, signant le triomphe de l'individualisme ?

Depuis les années 1990, de nouvelles sciences suscitent l'engouement pour expliquer les comportements humains. Les neurosciences cognitives visent à faire de l'exploration du cerveau le moyen de traiter les pathologies mentales et divers problèmes sociaux et éducatifs. L'auteur montre comment le succès de ces sciences sert de chambre d'écho aux idéaux d'autonomie contemporains.

Une réflexion sur le vivre-ensemble à l'heure de la montée de l'isolement et des égoïsmes, de la conflictualisation des rapports, de l'enfermement identitaire, de la violence désinhibée ou encore des guerres. Le philosophe s'interroge sur ce qui sépare et sur ce qui unit les humains après la crise de la Covid-19, qui a révélé les fêlures de la vie collective.

Dans cet ouvrage conçu pour rendre plus largement visible le sens général de son travail et de la démarche qu'il y engage, l'auteur s'efforce de faire apparaître le flou et les contradictions des discours savants ou demi-savants sur la montée de l'individualisme. ©Electre 2019

De l'anonyme le plus discret au professeur le plus admiré, nombre d'entre nous cherche son quart d'heure de gloire. Ce penchant, exposé, exploité et nourri par la présence des médias et des réseaux sociaux dans notre quotidien devient un phénomène de société majeur. Quelle est l'origine de ce besoin de visibilité, de cette quête insatiable de notoriété, de cette soif inextinguible de reconnaissance ? Après quoi court ce monde qui tourne autour de la popularité ?Pour répondre à ces questions, Elsa Godart en appelle à la philosophie. Elle sonde les caractéristiques typiques d'une époque exhibitionniste et développe l'idée selon laquelle cette quête de célébrité, et plus largement de « reconnaissance », cache le vide de nos vies, nos manques-à-être, nos absences, nos vacuités, nos disparitions, nos oublis et nos contresens. Mais plutôt que de chercher à exister à tout prix, ne serait-il pas temps de recommencer à vivre ?