Les 3 et 10 décembre 2017, les Corses votent pour choisir la majorité de leur nouvelle collectivité unique, fusion des deux départements existants et de l'actuelle collectivité territoriale. Bien que Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, à la tête de la coalition nationaliste, s'en défendent, cette nouvelle entité met la Corse sur la voie de l'autonomie, et peut-être même plus. Sommaire. Corse, le double visage des nationalistes. Aux sources du mystère corse.

Né Corse jusqu'en la manière de jouer des poings, Marc Biancarelli n'a eu de cesse de revendiquer une place dans la modernité pour sa langue insulaire. Née corse aussi, son oeuvre a trouvé dans le français le moyen d'atteindre tous les horizons. Sommaire. De la Corse, vers l'universel. Polyphonies de l'abîme. Peindre l'enfer.

L'ex-leader du FLNC ne se cache plus. Sa présence auprès des nouveaux patrons de l'île, l'autonomiste Gilles Simeoni et l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni, fait craindre une flambée de violence s'ils perdent leur bras de fer avec Emmanuel Macron.

La vision des nationalistes est très présente dans le débat public. Selon Michel Vergé-Franceschi, elle ne doit pas oblitérer l'une des dimensions essentielles de l'identité insulaire : celle du brassage.

Ils sont devenus plus corses que les Corses eux-mêmes. Après des années à intervenir sur les points chauds de la planète, c'est ici que ces anciens légionnaires ont posé définitivement leur barda. Leur choix ne doit pas tout au hasard : depuis 1967, Calvi abrite le prestigieux 2e régiment étranger de parachutistes. Une greffe qui a fini par prendre, même si la cohabitation avec les insulaires n'allait pas toujours de soi pour ces militaires à la trouble réputation.

Deux entrepreneurs corses relancent cet apéritif créé en 1872.

En avril 2016, les restes du corps démembré d'un sans-abri sont retrouvés sur deux routes de Corse. Très vite, le sordide jeu de piste accable Gérard Giorgetti, veilleur de nuit dans un foyer pour SDF. Ce récidiviste à la gouaille redoutable a été condamné à la perpétuité, le 24 janvier 2019. Mais une question continue de tarauder les enquêteurs : serait-on en présence d'un tueur en série ?

Il y a vingt ans, sur la plage de Cala d’Orzu, en Corse, la paillote Chez Francis s’embrase en pleine nuit. Quelques jours plus tard, la France découvre avec stupeur que les incendiaires sont des gendarmes. Un quarteron de Pieds nickelés ayant agi sur ordre du préfet Bonnet. Condamnés par la justice, les militaires verront leur destin profondément bouleversé par cette affaire. Comme si une malédiction s’était abattue sur eux.

On a rarement vu un film qui permet de comprendre aussi bien la Corse. "I Comete" (en salles le 20 avril), l'impressionnant premier long métrage choral du comédien Pascal Tagnati, dépeint ce "temps particulier" de l'été dans un village de l'île. Sa volonté n'est pourtant pas là, lui qui assure ne jamais se poser "de questions morales ou sociétales", dans ses oeuvres. Le réalisme vient d'ailleurs : de l'honnêteté artistique de cet insulaire aux faux airs d'Iggy Pop médiéval.

A Centuri, en Haute-Corse, David Brugioni, élu à la tête de la commune en 2014, bataille malgré les menaces de mort. Un combat solitaire, selon lui, l'Etat ne soutenant pas suffisamment les maires courage de l'île.

Assassinats, rackets, attaques à main armée... Depuis la fin des années 1970, le mystérieux gang de la Brise de mer multiplie les actions violentes sans que la police n’en comprenne les ramifications. En 2009, intrigués par une empreinte ADN, les enquêteurs décident de "cuisiner" un second couteau : Claude Chossat. L’homme à tout faire du caïd Francis Mariani tergiverse. Et finit par briser l’omerta.

Point d'orgue d'un été de violences, l'assassinat d'un jeune nationaliste corse a entraîné un mouvement d'indignation d'une ampleur inattendue. Longtemps tue, l'emprise du crime organisé sur la société insulaire est maintenant au centre du débat public. Sommaire. Les Corses dénoncent enfin la Mafia. Paroles d'un repenti : "Ils veulent me tuer".