Le Mexique voit sa souveraineté grignotée de toutes parts. Sur le plan institutionnel, par la corruption. Sur le plan territorial, par les cartels de la drogue. Sur le plan économique, par le libre-échange. Et sur le plan géopolitique, par sa proximité "maudite" avec les Etats-Unis. Dans ce dernier domaine, le président Andrés Manuel Lopez Obrador a opéré un virage discret, mais déterminant.

La culture olmèque (1300 à 400 avant J .-C.), restée dans l'ombre pendant longtemps, est la première des hautes civilisations de l'ancien Mexique. Cantonnée par erreur aux basses terres de la côte du Golfe, elle s'est développée sur la quasi-totalité de la Méso-Amérique, une aire culturelle du continent américain qui s'étend grosso modo du centre-sud du Mexique jusqu'au Costa Rica. Des siècles plus tard, des civilisations brillantes comme les Mayas, Toltèques ou autres Aztèques vont puiser leurs racines dans le berceau culturel et artistique olmèque.

Le 2 juin 2023, l'une d'elles a toutes les chances de l'emporter. L'aboutissement d'une longue évolution politique et sociétale.

Le 15 décembre 2023 seront inaugurés les premiers tronçons du « Train Maya ». Les voies dessineront à terme une boucle de 1554 km autour de la péninsule du Yucatán, dans le sud-est du pays. Un archéologue mexicain et ses soutiens dénoncent les nombreuses destructions du patrimoine maya occasionnées par des travaux titanesques. Enquête sur un projet qui déraille.