Dans son île de Suède, avant même Kandinsky ou Malevitch, c'est une femme qui la première se lance dans la géométrie des formes. L'oeuvre abstraite d'Hilma af Klint, nourrie d'ésotérisme et influencée par la nature, ne sera révélée que longtemps après sa mort en 1944, selon sa volonté. Histoire d'une pionnière.

Personnalité singulière de la scène viennoise, Martha Jungwirth est aujourd'hui honorée par deux grandes expositions, à Venise (Palazzo Cini, jusqu'au 29 septembre 2024) et Bilbao (Guggenheim, jusqu'au 22 septembre 2024). Qui mieux que Laure Adler, biographe de grandes figures féminines, pouvait recueillir ses confidences ?

De ses natures mortes ascétiques à sa peinture abstraite, c'est peu à peu que le vide s'est fait dans les toiles de Geneviève Asse (1923-2021), inondées dès les années 1970 par un bleu absolu qui fut sa signature et l'inépuisable objet de ses recherches. Deux expositions plongent dans cette oeuvre lumineuse et contemplative.

Première exposition parisienne de la grande artiste coréenne Jongsuk Yoon, le show organisé chez Marian Goodman révèle, entre abstraction et figuration, une oeuvre picturale éclatante de couleurs...

"Pour la première fois dans l'histoire, la peinture est devenue spectacle, et l'on peut assister à sa création comme on assiste à une jam-session." Ainsi parlait Mathieu, qui a inventé au fil d'extravagants happenings son propre style pictural basé sur la vitesse : l'abstraction lyrique. Un artiste aussi mégalo qu'excentrique, vivant dans un palais fou, adulé autant que critiqué, dont l'oeuvre est exposée à la Monnaie de Paris.

Après une période de relative désaffection, le non-figuratif a de nouveau la cote. Sa radicalité redevient synonyme d'une liberté hors cadre, tandis que les jeunes générations de peintres s'en emparent pour décoder le monde actuel.