La rencontre est inédite. Elle ne passera sans doute pas inaperçue et suscitera bien des commentaires tant ces deux figures de la gauche appartiennent à des camps que l’on dit « irréconciliables ». Ils ont accepté, pour "Politis", de se rencontrer et d’échanger sur le quinquennat d’Emmanuel Macron, la crise sociale et démocratique, la République, les violences policières. Ils reviennent aussi sur l’état de la gauche et la conquête du pouvoir. Échange franc et sincère.

D'un côté, violences des forces de l'ordre. De l'autre, menaces de manifestants opposés à la réforme des retraites contre Emmanuel Macron. Cet engrenage de la tension, qui vient de loin, ne pourra être brisé qu'au prix d'un compromis républicain. Sommaire. "Black bloc-isation" des foules et bunkerisation du pouvoir. Police. Les 7 raisons de l'escalade. Sécurité de Macron, le casse-tête. Sylvain Soulouque : "Nous sommes dans un climat émeutier". Pour en finir avec l'affrontement.

Policiers, gendarmes, gardiens de prison, douaniers, militaires... Les hommes et les femmes en uniforme craignent, à juste titre, d'être de nouveau les cibles du terrorisme. Au point d'ébranler leurs institutions.

Le 8 novembre, des supporters israéliens du Maccabi Tel-Aviv ont été agressés dans la capitale néerlandaise. Après de nouvelles émeutes, le match de football entre la France et Israël, le 14 novembre, a été placé sous haute surveillance.

La coopération entre la gendarmerie et les polices nationale et municipale progresse. L'Etat joue la carte des territoires et, localement, des initiatives se mettent en place pour promouvoir le fameux "continuum de sécurité". Lancés en 2019, les groupes de partenariat opérationnels (GPO) traduisent sur le terrain cette coproduction de sécurité prônée par l'exécutif en apportant une réponse rapide et concrète à la délinquance du quotidien. Les premiers retours sont positifs.

La loi vise à mieux protéger les forces de l'ordre en aggravant les peines en cas de violences commises entre eux. Le texte adopté allait bien plus loin pour les agents de police municipale en matière d'usage de moyens vidéos, mais le Conseil constitutionnel a censuré les mesures. En renforçant les sanctions en cas de refus d'obtempérer lors de contrôles routiers, le législateur espère limiter les comportements dangereux envers les forces de l'ordre.

Les quarantaines et les contrôles aux frontières pour limiter la diffusion du Covid-19 sont des mesures privatives de liberté qui sont de la compétence de l'Etat et sont mises en oeuvre par les préfets.

Les communes de moins de 5000 habitants, bien que non visées par les obligations prévues par la loi du 5 juillet 2000, sont tenues d'une obligation d'accueil minimal. La loi du 5 juillet 2000 n'interdit pas l'implantation d'aires d'accueil des gens du voyage sur le territoire des communes de moins de 5000 habitants. Les maires des petites communes restent garants du maintien de l'ordre public sur leur territoire. A ce titre, la procédure d'évacuation forcée des campements illicites peut être enclenchée.

En 2020, plusieurs collectivités locales se transforment en "safe cities" en utilisant les nouvelles technologies pour surveiller l'espace public : vidéosurveillance intelligente, reconnaissance faciale, surveillance sonore, intelligence artificielle, détections sonores... Ces dispositifs, parfois défaillants, suscitent des inquiétudes concernant la protection de la vie privée et les données personnelles. De plus, aucun cadre réglementaire clair n'a pour le moment été fixé. Sommaire : Une question de dosage. Les villes françaises, ces laboratoires à ciel ouvert.

Le budget des collectivités locales françaises consacré à la sécurité a explosé ces dernières années, après les attentats de 2015. Dans une enquête inédite, "La Gazette" constate que les collectivités s'efforcent cependant de rationaliser leurs dépenses. Elles s'emploient par exemple à mutualiser les équipements de sécurité, notamment la vidéoprotection. Elles sont également adeptes des innovations technologiques. Dossier. Pas de chiffres.

Les violences commises par les forces de l’ordre ont augmenté avec les "gilets jaunes". Mais le gouvernement français refuse de le reconnaître.