Nécessité d'analyser les bidonvilles comme un symptôme de la crise du logement, en France, dans le but d'éviter d'ethniciser leurs habitants alors que l'on fait souvent le lien entre bidonvilles et roms. Un mode de logement qui concerne 20 000 personnes (sur 3,5 millions d'individus sans logements ou très mal logés en France) qui n'ont pas besoin d'une gestion ethnique de leur condition mais de solutions dignes du droit commun.

Neuf mois après les troubles qui, en France, à l'automne 2005, ont agité les banlieues, un couvercle de silence est retombé sur la situation des quartiers en cause et de leurs habitants.

Rogner les libertés des gens n'a pas rendu nos rues plus sûres, déclarait en mai dernier M. Nicholas Clegg, le nouveau vice-premier ministre libéral-démocrate britannique. Qu'il s'agisse des Roms ou des banlieues, les dirigeants français semblent persuadés du contraire. Ils enchaînent annonces et décisions spectaculaires. Mais, si elle s'avère parfois payante sur le plan électoral, l'option répressive porte en elle les germes de son propre échec.

Elles sont coincées entre la France d'en haut et la France d'en bas. Elles ont le sentiment que les politiques les négligent. Elles ne croient plus à l'ascension sociale. Vie chère, peur du déclassement, menace du chômage, crainte pour l'avenir des enfants : la France du milieu déprime. Cette majorité, qui ne veut plus rester silencieuse, détient la clé de la présidentielle.

La France est en récession depuis quelques mois, suite à la crise économique qui a éclaté en 2008, et les perspectives, pour de nombreux salariés, ne sont guère encourageantes pour les mois sinon les années à venir. Cela ne devrait pas améliorer le sentiment déjà largement dominant, dans l'opinion, d'une stagnation du pouvoir d'achat et d'une répartition inéquitable des fruits de la croissance économique.

Exclusif. Le 29 janvier 2009, l'ensemble des syndicats appellent à une journée nationale d'action. Les secrétaires généraux de la CFDT et de la CGT unissent leurs voix contre les injustices

Pour Alain Mergier, les Français craignent de voir leur existence chavirer. Et demandent, en urgence, la garantie de pouvoir conserver une vie sociale

Ils sont nombreux avec la crise, à devoir faire ce choix déchirant. Retrouver la chambre de son enfance quand on n'a plus 20 ans, c'est un choc.

Comment avons-nous laissé les riches devenir de plus en plus riches ? Dans un essai passionnant, le journaliste analyse pourquoi les riches ont fait sécession du reste de la société.