Les précaires – le jeune qui n'est pas "rangé", l'artiste dont on ignore le travail, le "travailleur pauvre", la mère isolée qui multiplie les ménages... – vivent dans un entre-deux, ni exclus, ni inclus, soumis aux aléas de l'époque.

Le 12 septembre 2018, après plusieurs reports, Emmanuel Macron a enfin présenté son Plan contre la pauvreté. Les mesures sont nombreuses ; leur montant total annoncé est élevé (plus de huit milliards d'euros sur quatre ans) ; l'ambition est grande puisqu'il s'agirait d'"éradiquer la pauvreté".

Enlèvements, séquestration, sermons... Pour rééduquer les hikikomoris, ces adultes qui vivent reclus chez leurs parents, des entreprises proposent des méthodes plus que contestables.

La voix des pauvres et des minorités reste inaudible, voire empêchée, en politique comme dans les médias. Au risque d’attiser un sentiment d’injustice néfaste à la cohésion républicaine.

Si la conception théologique du pouvoir politique est en train de disparaître (le peuple a pris la place de Dieu), elle ne concerne que les rapports de domination. S’ouvre en effet alors le champ d’une théologie politique du vivre-ensemble, qui s’ordonne selon des rapports de coopération.

Depuis qu’une révolte a éclaté au Chili au cours du mois d’octobre 2019, la presse internationale rapproche cette révolte de celles qui ont lieu dans d’autres parties du monde ou bien la comprend par référence au passé, par exemple, la révolution d’Octobre en Russie. Soit la révolte ne fait que rendre évidente l’impasse du présent, soit, au contraire – et c’est une interprétation dominante au Chili –, elle nous achemine vers une réconciliation avec l’histoire, rendant pensable un « éveil » du peuple chilien à une histoire qu’il aurait refoulée ou volontairement ignorée.

On parle beaucoup d'eux, mais on ne les entend jamais. Ces musulmans français revendiquent à la fois leur confession et leur pleine appartenance a la République. Loin des stigmatisations de la campagne présidentielle, attisées surtout par l'extrême droite, ils sont nombreux a vivre leur foi sereinement. Socialement intégrés, ils rejettent le fondamentalisme et défendent une laïcité éclairée, dans laquelle leur religion ne serait plus suspecte.

Malgré des efforts récents, la scolarisation des enfants handicapés reste un parcours semé d'embûches, en premier lieu à cause du manque d'accompagnants.

Quatre-vingt ans après la publication de "L'Étranger", anniversaire qui sera fêté du 30 septembre au 2 octobre lors de l'Estival Albert Camus de Lourmarin, nous avons voulu questionner ce mot-notion à jamais associé à l'oeuvre de cet écrivain et à son roman emblématique paru en mai 1942.