De Jacques Chirac à Emmanuel Macron, il est devenu l’interlocuteur incontournable des présidents sur la guerre d’Algérie. Issu d’une famille juive de Constantine confrontée à l’exil en 1962, Benjamin Stora s’est toujours attaché à explorer l’histoire par le biais de la mémoire. Une dimension intime qui résonne avec le rapport qu’il doit prochainement remettre au chef de l’état sur un sujet spécialement délicat : favoriser la réconciliation entre les peuples français et algériens.

L'attaque "ad hominem" sur le physique de l’historien d’origine juive Benjamin Stora par Bruno Larebière dans l'hebdo de la « droite décomplexée » reprend trait pour trait les antiennes d'un antisémitisme né au XIXe siècle.

Plus d’un demi-siècle après la décolonisation, le débat reste vif sur le bilan de la "plus grande France". Explications sur ce raidissement des mémoires avec l’un des plus grands experts de la question coloniale.

Séduit par son érudition, le chef de l'Etat a rendu l'historien plus incontournable que jamais. Celte ascension en agace plus d'un.

Le grand historien de l’Algérie nous dévoile ses objets les plus chers, qui résument une vie menée des deux côtés de la Méditerranée et rythmée par les héritages reçus, les exils subis et les combats menés.

Plusieurs épisodes se superposent et s'enchevêtrent dans le long parcours d'Abdelaziz Bouteflika depuis l'indépendance de l'Algérie. Le grand historien, spécialiste de l'Algérie, commente pour "L'Obs" l'album photo du président déchu.

Le dernier livre de Benjamin Stora a pour titre "68, et après", celui de Jean-Pierre Le Goff aurait pu s'intituler "68, et avant". Dans les deux cas, la fièvre de mai y est analysée comme un événement politique total et collectif, en même temps qu'existentiel et intime.

L'acteur désirait interroger l'historien sur le sujet « complexe» de l'Algérie. "L'Express" a organisé leur rencontre, aussi étonnante que passionnante.

L'historien Benjamin Stora fustige les "calculs politiques" du ministre de l'Intérieur qui contribue à raviver la crise entre Paris et Alger, et regrette que les enjeux mémoriels soient relégués au second plan.

Historien, professeur des universités, président du musée de l'Immigration, auteur de nombreux ouvrages sur le Maghreb, Benjamin Stora ne s'était jamais frotté au neuvième art, jusqu'à la publication récente, aux côtés de Sébastien Vassant, d' "Histoire dessinée de la guerre d'Algérie" (Seuil). Selon lui, ce médium, qui mêle texte et images, est un outil pédagogique idéal.

Sommaire. Entretien : Années Djebel, l'histoire et les mémoires d'un conflit. L’appel. Départ pour l’inconnu. A l’arrivée, le choc de la découverte. La guerre. Le quotidien du soldat. Violences. L’impossible bilan humain. Soigner, enseigner… pacifier. La photo et le pinceau pour seules armes. Refuser la guerre. Vers une scission de l’armée ? Le cessez-le-feu et l’indépendance. Ils ont « fait » l’Algérie. Le retour. Un "Art Français de la guerre". Gagner les coeurs et les esprits... La "Bleuite", mal mortel du FLN. Mémoires d'appelés, mémoires blessées.