L'état d'urgence qui sévit à Paris depuis deux ans a-t-il eu un impact sur les tournages dans la capitale ? Pour en parler, on a rencontré l'un des réalisateurs de la série "Engrenages", le délégué de la Mission cinéma à la Mairie de Paris et le commandant de la Cellule des prises de vues de la Préfecture de Police.

La pandémie de Covid-19 a provoqué un grand nombre de bouleversements dans la vie sociale. Mais l’Etat semble avoir bien résisté. L’obéissance à l’Etat contraste avec la défiance à l’encontre des instances politiques. Mais il y a un paradoxe : par certains côtés, l’Etat apparaît fort ; par d’autres, du fait d’une absence de stratégie, il est visiblement faillible et peut être mis en procès. Cela peut soit renforcer la démocratie par reconnaissance de ses erreurs, soit l’affaiblir en accentuant la crise de confiance.

La loi relative à l’état d’urgence a une histoire. Dès son adoption en 1955, la France a utilisé cette loi contre des opposants politiques. Le 19 novembre 2015, seuls six députés se sont opposés au projet de loi prorogeant l’état d’urgence, et en 2017 un projet de loi a été présenté au gouvernement.

Faut-il inscrire l'état d'urgence dans la législation pour lutter contre le terrorisme ? A l'heure de la première loi Macron, deux avocats, William Bourdon et Thibault, de Montbrial, s'opposent.

L’état d’urgence sanitaire consacre la vie biologique comme principe du politique, justifié par un danger permanent. Un espace public de raison permettrait pourtant aux hommes de recouvrer leur liberté et d’agir autrement.

La mèche en bataille, le regard fatigué par des journées sans fin, l’avocat pénaliste navigue de la défense d’activistes à celle de personnes accusées de terrorisme. Ardent défenseur des libertés publiques, il n’a de cesse de dénoncer la résurgence des lois « scélérates » dans notre droit moderne, mêlant justice et politique. À la veille d’un mouvement social qui s’annonce massif, nous l’avons rencontré à son cabinet parisien pour évoquer le rôle central de la justice dans l’organisation d’une répression teintée de politique.

Alors que son quinquennat a pris fin le 19 mai 2024, le président ukrainien va rester à son poste, pour une durée indéterminée. Prévue par la Constitution, cette situation hérisse une partie de l’opposition.

Publié en 2016, "Politiques de l’inimitié" entre en résonance avec l’article de référence qui a contribué à l’audience internationale de la pensée d’Achille Mbembe. Ecrit un peu plus de dix auparavant, en dialogue avec les œuvres de Carl Schmidt et de Michel Foucault, «Nécropolitique» soulevait précisément la notion d’inimitié : "Je lie la notion foucaldienne de biopouvoir à deux autres concepts : l’état d’exception et l’état de siège. J’examine les trajectoires par lesquelles l’état d’exception et la relation d’inimitié sont devenus la base normative du droit de tuer.