Le nouveau procureur d'Alger a-t-il été nommé pour servir les desseins du chef d'état-major Ahmed Gaïd Salah ? Éléments de réponse.

Ranch aux Émirats, château en Suisse... Les supputations vont bon train quant au sort du président déchu. Mais la réalité est plus sombre pour celui qui a tenu les rênes du pays vingt ans durant. Enquête.

Vus d'Algérie, à l'heure des manifestations pacifiques, les dérapages français des supporteurs des Fennecs ne passent pas. Deux identités se font face : l'une, réelle et construite ; l'autre, rêvée et confuse.

La société algérienne semblait anesthésiée, les manifestations historiques de ces derniers mois ont prouvé qu’il n’en était rien. La victoire des Fennecs en Coupe d’Afrique des nations a sonné comme la consécration du réveil d’un peuple. Surtout dans une nation où le football est plus qu’un sport : une arme politique. Du combat pour l’indépendance à la dénonciation de la corruption, les supporteurs de l’USM d’Alger chantent depuis toujours leur rejet de toutes les oppressions. Leur hymne "La Casa del Mouradia" a même quitté les stades pour la rue.

Plus de trois mois après la démission d'Abdelaziz Bouteflika, l'impasse politique est totale : chaque partie y va de son plan de sortie de crise et ne veut pas en démordre.

La société algérienne semblait anesthésiée, les manifestations historiques de ces derniers mois ont prouvé qu’il n’en était rien. Eux ont été les premiers surpris. Figures intellectuelles et médiatiques vivant, pour certaines, à cheval entre la France et l’Algérie, ils n’attendaient plus grand-chose de leurs concitoyens. C’était là leur seul point commun. Car loin de former une communauté unie, Kamel Daoud, Boualem Sansal, Yasmina Khadra, Mohamed Sifaoui et les autres portaient des regards différents sur leur pays, parfois jusqu’à l’affrontement.

En Algérie, la société semblait anesthésiée, les manifestations historiques de ces derniers mois ont prouvé qu’il n’en était rien. La crise occupe les esprits jusqu’en Tunisie, où certaines stations balnéaires deviennent quasiment algériennes le temps d’un été. Comme à Nabeul, au sud de la péninsule du cap Bon. Là, ces vacanciers jouissent en famille ou entre amis d’une insouciance encore absente au pays, que tous appellent désormais de leurs voeux.

Djamel Belmadi a conduit les Fennecs jusqu'à un deuxième titre continental. Il est une idole dans son pays d'origine et l'un des dix meilleurs sélectionneurs au monde selon la Fifa.

Avec "Le Trauma colonial", la psychanalyste Karima Lazali livre un texte remarquable sur les effets psychiques des non-dits des histoires officielles.

En Algérie, la société semblait anesthésiée, les manifestations historiques de ces derniers mois ont prouvé qu’il n’en était rien. De l’autre côté de la Méditerranée, des plasticiens regardent ces événements avec attention et bienveillance. Qu’ils soient nés en Algérie ou en France de parents algériens, ces représentants éminents de la scène artistique hexagonale entretiennent des rapports complexes avec leur double appartenance.

La vague d'interpellations visant les hommes d'affaires les plus influents du pays porte un coup dur à l'économie nationale, qui était déjà dans une mauvaise passe.

Son arrestation en mars 2019 a symbolisé le démantèlement du système Bouteflika. Mais pour son entourage, l'homme d'affaires Ali Haddad est victime d'une cabale politique.