Comme l'écrivait le "Corriere della Sera" la veille du palmarès, le seul gagnant de cette Mostra dont on soit sûr est Alberto Barbera, son directeur artistique qui, depuis quelques années, a relevé le niveau de cette manifestation. Il est parvenu, cette année, à signer une édition d'une réelle qualité due, en partie, à une forte sélection américaine - sept films sur vingt et un en compétition - si l'on inclut "The Shape of Winter" du Mexicain Guillermo del Toro et "The Leisure Seeker" de l'Italien Paolo Virzi, tournés aux Etats-Unis avec des comédiens anglo-saxons.

Sa vie entière, Federico Fellini fut fasciné par Venise. A partir du Casanova, et en particulier après 1980, cette fascination devint une véritable obsession. C'était un esprit extrêmement précis. Il n'ignorait aucun détail de l'histoire de la ville : il lut de très nombreux livres sur Venise et si quelque chose lui échappait, il demandait des informations à des amis ou à des chercheurs.

La photographe Annie Leibovitz, le cinéaste Wim Wenders, l'écrivain Javier Cercas, la conservatrice Sylvie Aubenas et le collectionneur François Pinault ont été invités à jouer les commissaires d'exposition à Venise. Le principe : sélectionner chacun une cinquantaine d'images d'Henri Cartier-Bresson à partir d'un ensemble surnommé ede Grand Jeu» par le maestro lui-même. Une photo-expérience jouissive.

"Viva arte viva" ! Plus qu'une ode à la vie, l'intitulé de la 57ème Biennale de Venise s'annonce comme une déclaration d'amour aux artistes et à leur pouvoir chamanique, poétique, politique. Sa commissaire générale, Christine Macel, n'a cessé de le répéter au Centre Pompidou avec des expositions telles que "Dionysiac", "Les Promesses du passé" ou "Danser sa vie" : il est plus que temps de se laisser entraîner par l'art. Avec un zoom sur les 10 pavillons les plus prometteurs et sur les autres expositions à ne pas manquer à Venise.

"Viva arte viva" est l'appellation de l'édition 2017 de la biennale de Venise. Selon "L'Oeil", sont à voir impérativement sur la lagune Anne Imhof, pavillon allemand ; Xavier Veilhan, pavillon français ; Tehching Hsieh, pavillon de Taïwan ; Erwin Wurm, pavillon autrichien.

Parce qu'elle a été conçue par la Française Christine Macel, la 57e biennale de Venise a suscité tous les espoirs et toutes les fiertés. Sans compter la compétition des pavillons nationaux. Maintenant que la pression est un peu retombée, l'heure est au bilan. Bonne nouvelle : vous avez jusqu'au 28 novembre 2017 pour vous faire votre propre idée. Embarquement immédiat.

Pour la première fois en France, une rétrospective honore l'artiste flamand qui introduisit le caravagisme à Venise. A la fois peintre des bas-fonds et collectionneur raffiné, marchand pour les princes d'Italie et provocateur patenté, il développa un style tout en séduction. Portrait.

Attrape-touristes ultra marketé, le carnaval de Venise serait-il devenu kitsch ? Celui qui fuit d'abord le joyeux héritier des bamboches médiévales, puis le formidable outil de communication d'une République sur le déclin a en fait toujours été le reflet de son époque...