À pied, à cheval, à vélo, Clara Arnaud a très tôt voulu se confronter au monde. Son attirance : élargir son horizon. De l'Europe à l'Asie centrale, en passant par l'Amérique latine, l'autrice a relaté ses périples dans des récits de voyage et de fiction.

Pour comprendre des adhésions politiques, décrire la honte sociale ou explorer la mémoire de la guerre, de nombreux écrivains inventent aujourd'hui des écritures hybrides, mêlant introspection et ambition sociologique.

Dix-huitièmiste et romancière, cette élève sadienne de Barthes mène sa barque comme elle l’entend, des deux côtés de l’Altantique.

Bonne fille, François Sagan a souvent contribué au procès en légèreté qu'on lui intenta dès la parution de son premier ouvrage. Mais derrière l'image d'Épinal du "charmant petit monstre" se cache une écrivaine redoutable, capable d'épingler la vérité d'un être, d'un monde, d'une vie en très peu de mots. Une écrivaine par ailleurs toujours lue : les lycéens devront se plonger dans "Bonjour tristesse" pour le bac de français. Tout un symbole. Sommaire. "Bonjour tristesse", la gloire au premier roman. Entretien : "Proust. Pas uniquement, mais avant tout". La mélodie des petits riens.

La romancière, née en 1980 sur la Côte d'Azur, a consacré douze années de sa vie à sa tétralogie jeunesse devenue un best-seller, "La Passe-miroir". Au point de se demander qui elle était en dehors de cette oeuvre. En Belgique, où elle vit loin de la foule avec son compagnon, elle a trouvé comment changer pour rester la même. Rencontre, au moment où paraît son nouveau roman, "Ici et seulement ici".

L'oeuvre d'un écrivain a tout d'un nuancier, avec sa palette de couleurs. Ainsi, vingt-cinq ans après "Les Rivières pourpres" (et près de vingt ans après "La Ligne noire"), Jean-Christophe Grangé nous propose aujourd'hui "Rouge karma". En un peu plus d'un quart de siècle, cet ancien journaliste a imposé sa patte, et prouvé qu'en France on pouvait signer d'ambitieux thrillers horrifiques, dans la lignée du "Silence des agneaux" de Thomas Harris - un registre très loin des codes du polar et du noir local, tel qu'on le connaissait jusque dans les années 1990.

L'écrivaine britannique née en Afrique du Sud a obtenu le prix Médicis étranger pour "Ce que je ne veux pas savoir" et "Le Coût de la vie", les deux premiers volets de son « autobiographie en mouvement ». Son nouveau livre, "La Position de la cuillère", confirme son talent pour voir le mystère et le sens profond en toutes choses. Rencontre.

Combien de maisons d'écrivain avez-vous visitées au cours de vos lectures ? Celle de Colette, à Saint-Sauveur-en-Puisaye, qu'elle ressuscite dans "La Maison de Claudine" ? Menabilly, le manoir de Daphné du Maurier, qu'elle rebaptise Manderley dans "Rebecca"? Celle de la famille Pagnol, à La Treille, cette « Bastide Neuve » qui ne l'est plus depuis longtemps, où se déroulent ses romans mémoriels ?

S'invitant régulièrement à la une des médias ces derniers mois, ChatGPT suscite de nombreuses interrogations. Cet agent conversationnel serait-il capable d'écrire un roman, voire de produire des chefs-d'oeuvre? Creusant le sillon, d'autres innovations technologiques se développent dans le but d'assister les écrivains en herbe. Mais jusqu'à quel point peut -on « faire faire »? Entre dérives et nouvelles perspectives, nous avons enquêté sur ce phénomène en passe de révolutionner notre rapport à la littérature et à la création. Sommaire. La littérature à l'épreuve de l'intelligence artificielle.

En France, il est connu pour sa capacité à enclore un univers en moins de 200 pages - le réchauffement climatique et les tourments d'un prix Nobel amer, dans "Solaire" ; les tabous d'avant la révolution sexuelle et la nuit de noces tragicomique qui en résulte dans "Sur la plage de Chesil". Mais si ces miniatures littéraires l'ont rendu célèbre chez nous, le Britannique Ian McEwan, 75 ans cette année, n'est pas l'homme d'une seule forme : au contraire, pour lui, chaque fiction semble l'occasion d'une petite réinvention de son art. Il publie aujourd'hui un roman total : "Leçons".

L'auteur à succès de "Zaï zaï zaï zaï" enchaîne les bandes dessinées et les romans - dont le récent et très drôle "Journal d'un scénario". Il signe d'ailleurs, sous le nom de Fabcaro, celui du prochain album d'Astérix, "L'Iris blanc". La consécration pour un artiste qui a longtemps galéré, mais dont l'univers absurde séduit aujourd'hui.

C'est ce qu'on peut appeler un atterrissage : après avoir amené les foules très haut dans l'imaginaire en les embarquant dans l'avion dédoublé de "L'Anomalie", Hervé Le Tellier nous renvoie au réel, sur les traces d'un jeune résistant au sourire irrésistible, tombé sous les balles allemandes, dont l'auteur a trouvé "Le Nom sur le mur" de sa nouvelle maison. Un texte superbe, qui nous dit incidemment que les écrivains ne sont pas solubles dans les lois du marketing, pour lesquelles les formules qui marchent doivent être répétées jusqu'à l'usure.