Face aux stratégies d’exclusion sociale au sein des communes frontistes, l’Etat a abdiqué et la population est de plus en plus tolérante à l’idéologie raciste. On pourrait pourtant interdire le Rassemblement national.

Le 9 juin, l'élection des eurodéputés opposera des partis qui s'accommodent de la primauté des règles communautaires sur les lois nationales. En France, cette suprématie a été confortée par des décisions de justice et par un consensus entre libéraux et socialistes. En irait-il de même si demain la droite et l'extrême droite dominaient le Parlement européen ? Et qu'en pense la gauche ?

Dans son dernier ouvrage, l'historien des idées analyse le malaise démocratique actuel. Faire prévaloir les droits des individus sur la décision collective l'explique en partie.

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a relancé la polémique autour d'un concept fondamental, clé de voûte de la démocratie. "Le Point" rouvre le débat.

Au lendemain de ces élections fédérales (2024), une question devrait éclipser toutes les autres : le nouveau gouvernement du pays fermera-t-il enfin la parenthèse dramatique qu’a ouverte la coalition Vivaldi en matière de respect des décisions de justice, ou sera-t-il le grand responsable du basculement définitif vers un régime illibéral et la fin de l’État de droit dans notre pays ?

Les crispations institutionnelles actuelles offrent une fenêtre d’opportunité pour défier le Conseil et chercher à le contourner.

Menaces physiques, contestations de décisions, mises en cause répétées de leur légitimité par les politiques... Alors que les magistrats sont de plus en plus la cible d'attaques dans les pays illibéraux, Etats-Unis en tête, un vent mauvais de populisme anti-juges souffle aussi en France. Enquête et éclairages sur un dangereux mouvement qui fragilise l'Etat de droit. Sommaire. Justice sous pression. François Molins : "Les digues sont en train de tomber". Coups bas à la barre. Etats-Unis : des juges comme garde-fou.

Depuis qu'en 1974 Patrice de Charrette a été qualifié de "juge rouge" pour avoir placé en détention provisoire un chef d'entreprise, la France est habituée à ces poussées de fièvre qui suivent des décisions de justice. Cette fois, la virulence des réactions est à la mesure de l'enjeu : la possible interdiction faite à Marine Le Pen de se présenter à sa quatrième présidentielle. Cette affaire en dit long sur l'obsession française pour l'élection suprême. Sommaire. Juger au temps de la post-vérité. Viscosité démocratique. Antoine Garapon : "La justice sous la pression du populisme numérique".

Qu'un pouvoir fort cherche à s'émanciper de tout contrepouvoir, personne ne s'en étonnera. Mais qu'un pouvoir démocratique - et pas n'importe lequel ! - fasse du droit et des juges ses principales cibles en prétendant ouvrir une nouvelle ère post-libérale, voilà qui mérite qu'on y regarde de plus près. Sommaire. Introduction. Du droit en Amérique : une reféodalisation inquiétante. Le grand accaparement : entretien avec Sylvie Matelly et Arnaud Orain. Trump, l'Europe et la Chine : la mort sans fin de la fin de l'histoire.

Elisabeth Badinter et Yaël Braun-Pivet s'inquiètent du manque de courage des institutions. Elles appellent à défendre fermement les valeurs républicaines.

Impartialité des juges, État de droit : la condamnation de la cheffe de file du RN divise les penseurs conservateurs. Irréconciliables ?