Victor Hugo, petit garçon, embrassait les lettres adressées à sa mère absente. Pendant vingt ans, Aragon croit qu’il avait une grande sœur, alors que celle-ci était sa mère… Lamartine corrigea le journal intime de sa mère. Madame de Vigny éleva son Alfred en le faisant se rouler nu dans la neige. Cocteau écrivait jusqu’à trois lettres par jour à sa mère. Rilke en voulait à la sienne de l’avoir élevé comme une petite fille… Les relations si particulières, si intimes, qui existent entre une mère et son enfant, nous permettent d’approcher ces poètes autrement et de les rendre plus vrais. Il y a de la tendresse, du soufre, de l’amour, parfois maladroit, souvent violent mais toujours fort, dans ces seize histoires à fleur de peau

Un livre émouvant de souvenirs sur la figure de la mère de l'auteur.

En 1970, Simenon est appelé au chevet de sa mère. Huit jours durant, il reste auprès d'elle à l'hôpital. L'intensité du face-à-face, la force des regards et l'éloquence de leur mutisme lui inspireront ce livre

« Quand nous marchons ensemble, vous êtes à ma droite, toi d'abord, puis Luc ; à ma gauche, le vide. C'est une habitude que nous avons prise très tôt , à laquelle nous n'avons jamais dérogé, un rituel assez inoffensif, né, je crois, de la répugnance mystérieuse de Luc, même tout petit, à supporter qui que ce soit sur sa droite. Mais, chronologiquement, je suis au milieu. Bien que nous nous suivions tous trois de près, nous avons eu chacun des enfances très différentes, et bien que nous ayons toujours entretenu un contact des plus étroit, à l'occasion même fusionnel, chacun déploya sa tactique propre pour contrer les menées, que d'instinct nous savions destructrices, de notre mère, et celles, plus douces mais pas moins délétères, de notre père, dont j'étais, de surcroît, le fils préféré. »

Entre M. Proust et sa mère se consomme l'insignifiance légère du langage. L'oeuvre

Livre à deux voix, celle d'une mère qui raconte sa vie d'Aquitaine puis son expérience d'institutrice en Ile-de-France ; celle d'un fils qui retrouve le chemin de son enfance et le visage de celle qui lui a donné la vie. Un témoignage d'amour. (Livres hebdo : livres du mois, 6, 1998)

Essai sur les relations entre mère et fils. S'appuyant sur plusieurs témoignages, d'anonymes ou de personnalités, il analyse le lien d'amour qui unit l'enfant à sa mère. Ce lien varie, prenant plusieurs formes en fonction du développement de l'enfant. Montre que cette relation joue un rôle dans la construction de la personnalité du fils et dans l'image qu'il se fera de la femme.

L'auteur, 9 ans, propose une série de conseils destinés aux enfants visant à faciliter et améliorer leurs rapports avec leur mère. Il détaille ce que les mères aiment et n'aiment pas, ce qui les énerve, passe en revue les excuses, les câlins, les chantages possibles.

La porte d'entrée s'ouvrit enfin. Devinant qu'elle avait perdu, la Mère, livide, se figea. J'en ai profité pour m'emparer de mes hardes et foncer dans le garage où je me suis rhabillé à tout berzingue. Ensuite, adossé ou mur, j'ai pleurniché jusqu'à ce queje réalise ma victoire. Grâce à mon intelligence, j'avais gagné du temps. J'étais sauvé. Pour la première fors de ma vie, j'avais triomphé de la Mère ! Sans complaisance et avec un courage inouï, Dave Pelzer raconte les sévices qu'il a subis dans son enfance. Martyrisé par une mère alcoolique et sadique, il a frôlé la mort plus d'une fois. Anéanti physiquement et moralement, le petit garçon analyse la logique folle qui s'est instaurée entre lui et le monstre maternel. Mais ce qui reste du récit de son cauchemar, ce ne sont pas toutes les horreurs inimaginables qu'il a endurées, mais sa lutte tenace pour la survie, sa force, sa volonté. Aujourd'hui, c'est un homme libre et heureux, peut-être plus sensible et déterminé que quiconque.