Le fait divers a le vent en poupe : émissions de télé et de radio, romans et documents, podcasts, docufictions... C’est le retour de l’individu raconté dans sa vulnérabilité. Tragédies et affaires criminelles occupent une grande place dans notre conversation publique. Nous avons voulu comprendre, dans ce numéro du "1", ce qui fonde cette obsession. Sommaire. Questions sans réponse, éditorial. L'envers du fait divers. « Les grands faits divers ont souvent une dimension politique », entretien avec Emmanuel & Mathias Roux. Crimes en série, le poster du "1".

Le 30 novembre 2021, Ethan Crumbley tuait quatre de ses camarades de lycée. L’analyse des heures et des jours précédents montre que ses parents ont ignoré ses appels à l’aide et lui ont même fourni une arme. Ils ont été inculpés d’homicide involontaire.

Sa libération en 2021 avait entraîné protestations d'élus et passage à tabac. Patrick Trémeau, le violeur des parkings, vient d'écoper d'un an de prison supplémentaire pour "harcèlement moral" envers une jeune serveuse. Signe que la justice craint toujours sa dangerosité.

Qui n'aime pas Robin des Bois et Arsène Lupin ? Ils se jouent des autorités avec panache, ils respirent la liberté, bref ils consolent des injustices. Besoin tenace qui permettra de transformer aussi les gangsters, pourtant frères énervés des exploiteurs et champions de leurs valeurs, en héros. Espérons qu'un jour s'écrira la légende des vrais héros, qui piratent les lois pour le bien collectif. Sommaire. Une légende immortelle : l'éclat des colts, l'éclat de la révolte. Légèrement paranoïaque ? Gros plan sur la racaille. Quand le mafieux devient mélancolique.

Le succès sur les écrans des "serial killers", grands pervers censés être dotés de facultés intellectuelles hors du commun, transpose une inquiétude collective : non seulement les puissants font peur et semblent toujours gagnants, mais la vérité officielle est sous leur contrôle, et ils prônent une morale qu'ils bafouent. Cette pathogène manipulation du réel, des polars la mettent en scène ou à nu. Sommaire. À l'extrême droite du Christ. L'innocent, un coupable en puissance. Le polar comme service public. En Italie, le polar ressuscite les « années de plomb ».

Louise, une jeune fille de 18 ans, a subi deux mois durant des sévices d'une cruauté indicible dans une maison, à Calais, en 2018. Ses bourreaux ? Deux frères et l'épouse de l'un d'eux. Le trio est jugé aux assises du Pas-de-Calais, à Saint-Omer, à partir de ce jeudi 23 mars 2023. Comment expliquer une telle barbarie ?

Cinq ans après le meurtre de Sophie Le Tan près de Strasbourg, le procès de son bourreau s'achève. Mais l'ombre de Jean-Marc Reiser plane sur une autre disparition survenue trente ans plus tôt dans le même secteur. La justice est -elle passée à côté d'un tueur en série ?

Après la généralisation du terme "féminicide" puis l'utilisation du terme "francocide", le néologisme "narchomicide" a fait son apparition à la suite des règlements de comptes liés au trafic de drogue à Marseille. Simple effet de mode, bataille idéologique ou tendance révélatrice d'un rapport à la mort particulier ?

Le procès de Monique Olivier s'ouvre ce 27 novembre 2023 devant les assises des Hauts-de-Seine. L'ex-compagne diabolique de Michel Fourniret, décédé en 2021, est jugée pour sa participation dans trois meurtres de l'"Ogre des Ardennes". Ceux de Marie-Angèle Domèce, de Joanna Parrish et d'Estelle Mouzin. Les jurés vont se pencher sur le cas de cette femme hors norme dans les annales criminelles.