Les échecs émaillent son parcours. Qui est vraiment "Nono le barjo", le meurtrier présumé de Maëlys et d'Arthur Noyer ?

La psychiatrie légale est une spécialité médicale s’inscrivant au carrefour de différentes disciplines, telles la psychiatrie générale, la criminologie, le droit, l’anthropologie et la sociologie. La psychiatrie légale exige de ses experts une formation de base spécifique, des connaissances éclectiques ainsi que de bonnes pratiques éthiques et déontologiques. Par son caractère transdisciplinaire, elle exige de ses praticiens une flexibilité d’esprit, une rigueur procédurale et un dialogue constant entre médecine et droit.

Sauf improbable grâce présidentielle de dernière minute entre le moment où nous bouclons cet article et celui où vous le lirez. Usa Marie Montgomery a été exécutée le 12 janvier 2021. Devenant ainsi la première femme condamnée à mort par le gouvernement fédéral américain depuis 1953, et la dernière personne exécutée sous le triste mandat de Donald Trump. Voici son histoire.

Elles vivent des romances hors normes depuis qu'elles sont tombées amoureuses d'un assassin. Comment peut-on succomber aux charmes d'un meurtrier ? Et comment cohabiter, ensuite, avec la part sombre de ce nouvel amant ? Eléments de réponse avec trois d'entre elles, dont la compagne du tueur en série Patrice Alègre.

Deux juges distincts, deux tribunaux, à Grenoble et à Chambéry, et à l'arrivée deux procès. Face à Nordahl Lelandais, la justice n'a pas regroupé ses forces pour tenter de percer les défenses de cet ancien maître-chien. Pourtant, dans les Alpes, tant de disparitions inquiétantes, sans cadavre, interrogent encore...

Peut-on tuer sans cause ? Qui tue-t-on quand on tue ? Quid de la responsabilité du sujet ? Qu’entend-on par « crime du conscient » et « crime de l’inconscient » ? Si les féminicides et les crimes raciaux font partie de cette seconde catégorie, le meurtre antisémite de Sarah Halimi, en 2017, dont l’auteur des faits a été jugé pénalement irresponsable, en est une illustration clinique sur laquelle revient ici en filigrane Serge Raymond pour évoquer cette clinique de l’inattendu.

Aux Etats-Unis, Elizabeth Loftus est connue pour ses interventions en tant qu'experte dans des procès retentissants comme celui du producteur Harvey Weinstein, de l'acteur Kevin Spacey ou, en décembre 2021, dans le cadre de l'affaire Jeffrey Epstein. Cette chercheuse en sciences cognitives a en effet prouvé qu'il était possible d'implanter de "faux souvenirs'' chez les individus. Une faille, selon elle, à l'origine de nombreuses erreurs judiciaires. Mais, à l'heure où les victimes demandent à être davantage entendues, ses propos suscitent la controverse.

Pour qui travaille auprès de patients auteurs de violences sexuelles, la clinique nous conduit fréquemment à les entendre exprimer une incapacité de dire « non » au désir supposé de la victime les concernant. Ce discours interroge à la fois sur la projection de leurs désirs non reconnus, mais aussi sur leur accès difficile à la subjectivation, tant pour eux-mêmes que pour leur victime. Les propos relayés ici en témoignent.

Le 29 septembre dernier, François Vérove, un ancien gendarme, se donnait la mort au Grau-du-Roi. A côté de lui, une lettre d'adieu dans laquelle il avouait une atroce série de crimes commis dans les années 80 et 90, alors qu'il était en exercice en région parisienne, mettant ainsi un point final au plus célèbre cold case du pays. La journaliste Patricia Tourancheau suit cette affaire depuis 1990. Dans son livre "Le Grêlé", elle raconte 35 ans de terreur, de fausses pistes et d'évolutions scientifiques. Rencontre.

A 63 ans, Siegrid Weber menait une retraite paisible dans la petite commune d'Arriance, en Moselle. Jusqu'au 2 juillet 2019, quand elle a croisé la route d'une vieille connaissance, un enfant du village que tout le monde pensait un peu simplet et inoffensif, mais qui, ce soir-là, a basculé dans la sauvagerie la plus totale.

La clinique en milieu carcéral amène à rencontrer des patients ayant commis des actes de violence grave, dont des homicides ou violences sexuelles. Ils ont beaucoup de mal à se reconnaître dans leurs actes, commis parfois dans des états psychiques particuliers, quasi dissociatifs, sans que la psychose, pourtant, ne soit retenue. Le recours au clivage du Moi comme modèle de compréhension permet de mieux rendre compte des configurations psychiques à l'oeuvre, et renvoie à un défaut de subjectivation de l'acte.