Découvert en 1969 dans la partie nord-est du forum de la ville antique, le "trésor de Bavay" regroupe près de 370 pièces en bronze. Joyaux des collections du musée archéologique du forum de Bavay, certaines œuvres viennent de faire l'objet d'analyses de pointe au Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France.

A la fin du IVe millénaire, différents groupes culturels occupent le sud de la France. Certains d’entre eux développent une statuaire très particulière qui met en exergue la figure humaine sculptée sur des blocs monolithes grossièrement aménagés et fichés en terre. Les érudits du XIXe siècle nommèrent ces pierres singulières des «statues-menhirs».

Cité antique du Haut-Bugey, dans le département de l’Ain, Izernore est connue des érudits, artistes et autres curieux depuis plusieurs siècles pour son temple, véritable bijou architectural du début de notre ère. Pourtant, bien des mystères demeurent quant à ce passé lointain. Sur place, on s’organise pour pérenniser ce patrimoine et tenter de percer les secrets qui entourent encore l’antique Isarnodurum.

Aux portes de Paris, le château de Vincennes conserve deux monuments qui témoignent de la puissance royale, le donjon pour l’autorité politique, et la Sainte-Chapelle pour la légitimité religieuse. Le Centre des monuments nationaux (CMN) vient d’achever la restauration de ce sanctuaire flamboyant.

Né de la Révolution française, le musée de Tessé occupe l’emplacement du domaine de la famille de Tessé, dont les biens mobiliers forment une partie importante du fonds ancien. Les premiers développements de la collection égyptienne du musée datent de 1822, grâce au don d’Edouard Dubois de Montulé (1792-1828). Régulièrement enrichie depuis, elle prend un nouveau tournant dans les années 1980 avec un dépôt important du musée du Louvre et la création de la Galerie égyptienne en 2001.

Longtemps conservé dans le jardin d'un particulier des Landes, ce chapiteau a connu un destin bien singulier. De provenance inconnue, il est resté pendant des années la proie des intempéries, servant d'élément d'agrément et de support de vasque, avant d'être racheté par un antiquaire qui sut en déceler la datation ancienne : le musée d'Archéologie nationale (MAN) s'en est par la suite porté acquéreur.

Sur l’un des sites archéologiques les plus visités de Lyon, un monument situé entre le théâtre et l’odéon n’a suscité l’attention que récemment. Dégagé à partir de 1944, il a été identifié en 2012 par l’auteur de cet article, Alain Bouet comme une fontaine monumentale. Il pourrait même s’agir, dans son premier état, d’un des plus grands nymphées de Gaule romaine.

Dressé sur son éperon granitique, dominant majestueusement la partie septentrionale du plateau de Lévie, le "casteddu" de Cucuruzzu est, au coeur de la région de l'Alta Rocca, un site emblématique de la Protohistoire en Corse par la continuité de son occupation. C'était aussi, à l'âge du Bronze, le centre d'une économie régionale et artisanale comme viennent de le montrer les fouilles récentes.

Objet de convoitise et de conquête, traditionnellement symbole de pouvoir et de richesse, l'or est aussi, par sa plasticité même, le matériau de toutes les métamorphoses, qualité faisant de lui un support privilégié des arts. Croisant histoire et création contemporaine, la nouvelle exposition du Mucem à Marseille rassemble des chefs-d'oeuvre témoignant de la fascination des civilisations euro-méditerranéennes pour ce matériau depuis plus de 3000 ans. Y sont réunis des objets archéologiques, associés aux divinités et au pouvoir, et des oeuvres d'art moderne et contemporain.

Jusqu'en 2011, l'histoire du Kurdistan irakien est restée particulièrement mal connue car les chercheurs n'avaient plus, depuis les années 1960, la possibilité de s'y rendre. Son ouverture politique et économique a permis la création d'une soixantaine de missions scientifiques internationales, parmi lesquelles la Mission archéologique française du gouvernorat de Soulaimaniah (MAFGS), qui livre aujourd'hui un éclairage inédit de l'histoire de la région.

C’est au sein de la Villa Méditerranée, située à l’entrée du Vieux-Port de Marseille, tout à côté du Mucem, que la réplique de la grotte Cosquer ouvrira au public en 2022. Elle sera accompagnée d’un centre d’interprétation sur l’art pariétal. Cet ensemble permettra au public d’admirer un lieu complètement inaccessible, mais aussi de conserver un patrimoine archéologique exceptionnel... voué à la disparition.

Depuis sa déclaration aux autorités, en 1991, la grotte Cosquer est demeurée un joyau invisible. Seules sont autorisées à y pénétrer les équipes scientifiques du Laboratoire méditerranéen de préhistoire Europe-Afrique (LAMPEA), dépendant du ministère de la Culture.