La justice face à la barbarie Le procès le plus long des annales judiciaires pour juger la série d’attaques terroristes la plus meurtrière de notre histoire : le 13 novembre 2015. Le défi n’est pas mince : juger quatorze accusés tout en entamant une forme de réparation morale à l’égard des victimes. Pour la première fois, une cour leur fait une grande place. Des moyens inédits ont été déployés pour édifier une immense salle d’audience, qui devrait servir de nouveau pour juger l’attentat de Nice en septembre.

Depuis quarante ans, cette avocate défend des exilés italiens, anciens militants d'extrême gauche, condamnés à de lourdes peines pour activités terroristes en Italie. Jusqu'à leur arrestation, le 28 avril 2021, sur décision du président Macron. Elle plaide une nouvelle fois, depuis le 23 mars 2022, contre leur extradition devant la chambre d'instruction de la cour d'appel.

Parmi les quatorze accusés qui comparaissent depuis le 8 septembre 2021 au procès des attentats de 2015, dix sont issus de la région bruxelloise. Le magazine belge "Le Vif" en fait le constat : impossible de dissocier la Belgique de l’affaire.

Le 29 juin 2022, le juge Jean-Louis Périès prononcera le verdict du procès des attentats du 13-Novembre, qu'il a piloté pendant dix longs mois. Tous les participants reconnaissent qu'il est parvenu à assurer une forme de sérénité aux débats.

Des centaines de réfugiés se retrouvent emprisonnés pour « aide illégale au passage de la frontière » à la suite de procédures bâclées. Pourtant, leur responsabilité n’est que rarement démontrée.

Psychologue clinicienne, Nathalie Reymond-Babolat a été convoquée aux Assises en 2019 pour devenir jurée. Elle revient sur cette expérience, sous la forme d’un journal, qui se veut aussi être un récit explicatif pour les psychologues ou futurs jurés d’assises.

A procès exceptionnel, verdict exceptionnel. Après neuf mois d’audiences hors norme, les cinq magistrats de la cour d’assises spéciale doivent rendre leur décision contre les vingt personnes (dont six « jugées en absence ») accusées d’avoir participé aux pires attentats commis en France. De quel secours sera ce verdict face au deuil des victimes ? Apportera-t-il un soulagement, une réparation aux quelque 2 400 parties civiles ?

A l'aquarelle, au feutre pinceau, à la tablette graphique... Pendant près de dix mois, ils sont une dizaine cie dessinateurs à avoir croqué en direct les audiences du procès des attentats du 13 novembre 2015, qui prendra fin le 29 juin 2022. Avec le souci constant de rendre au plus juste une atmosphère, une expression, une attitude... Et le défi, aussi, de se renouveler malgré l'aspect répétitif du défilé des différents protagonistes.

Alors que les dix mois de procès des attentats du 13 novembre 2015 se sont achevés le 29 juin 2022, "Politis" revient sur la mobilisation de plusieurs rescapés pour accéder à l’enregistrement audio de l’attaque du Bataclan. L’enjeu ? Se réapproprier leur histoire.

L'écrivain, qui a perdu sa fille le 14 juillet 2016, n'espère pas grand-chose de la justice. Il a choisi de livrer une chronique "blasphématoire et révoltée" des audiences sur son blog.

Léa Dardilly et Simon Clemenceau défendent des victimes de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016, dont le procès s'est ouvert début septembre 2022. Quelques mois plus tôt, ils représentaient un membre de Daech aux audiences du 13-Novembre. Un grand écart ? Le duo d'avocats, qui a été aux premières loges pour observer les mutations de la justice antiterroriste ces dernières années, plaide plutôt la continuité.

La journaliste américaine Madeleine Schwartz a suivi le procès des attentats du 13 Novembre. A la veille du verdict, attendu le 29 juin 2022, nous avons choisi de traduire sur notre site son récit, dur et poignant, des audiences. Interview.