Le Mondial 2018 en Russie accueillera cinq sélections africaines, dont trois - Egypte, Maroc et Sénégal - commençaient à se faire désirer à ce stade de la compétition. Etat des forces. Sommaire. Aigles, Pharaons et Lions à l'assaut de la Russie. Professionnaliser les fédérations africaines.

12 juillet 1998, le jour de gloire footballistique est enfin arrivé. Ce soir d'été, l'équipe de France bat le Brésil en finale de la coupe du monde. Au coup de sifflet final, une marée humaine envahit les Champs-Elysées pour célébrer l'exploit des Bleus. Toute la nation se rassemble autour d'une équipe black-blanc-beur. Quitte à occulter les accidents de la nuit et gommer les fractures du pays. Une joie éphémère et insouciante dans cette France d'avant "Charlie" et le Bataclan, d'avant le FN au second tour de la présidentielle. Une nuit qui n'a que vingt ans mais paraît si lointaine.

Au temps du communisme, ils furent des clubs phares. L'Ararat en Arménie, le Dinamo Tbilissi en Géorgie et le Dinamo Minsk en Biélorussie ont fait vibrer les foules en remportant le championnat de football d'Union soviétique. Des victoires qui faisaient aussi souffler un vent de patriotisme dans ces républiques sous domination russe. Aujourd'hui, le frisson rebelle s'est évanoui, les gradins sont clairsemés, et les équipes courent après leur gloire passée.

Pas un seul trophée à célébrer en cinquante ans ! Depuis 1966, année de l'unique victoire de leur équipe en Coupe du monde, les supporteurs anglais vont de déceptions en humiliations. Un comble pour la nation qui a inventé le foot. Et le symbole, selon certains, d'un pays en déroute. Pessimistes, désabusés, ces fans accompagneront pourtant leurs joueurs en Russie, déployant dans les tribunes leur arme la plus irrésistible : l'humour.

A 48 ans, Bixente Lizarazu, l'ex-défenseur des Bleus, publie ses "Prolongations" et s'apprête à commenter sa quatrième Coupe du monde. A "L'Express", il explique ce que signifie selon lui «jouer pour son pays».