Les candidats à l'élection présidentielle ont tous leur idée quant à la crise de l'Education nationale. Mais qu'en pensent les enseignants, qui sont, avec les enfants, les premiers concernés ? Et qui doit décider, in fine, de l'avenir des plus jeunes... et de la nation ? "Marianne" donne la parole aux éducateurs de l'école primaire, là ou tant de choses se jouent. Sommaire. En classe maternelle : Montessori pour tous ? Formation initiale : des instits "jetés dans le bain" ! Formation continue : "Je vous mets au défi de trouver un seul enseignant qui en soit satisfait".

L'éducation des enfants a été un enjeu politique central sous la IIIème République, comme en témoigne le "Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire", dirigé par Ferdinand Buisson dans les années 1880. A la fois livre d'histoire, précis théorique, manuel pratique, essai politique, c'est l'ouvrage majeur qui a fondé les principes de l'enseignement primaire en France. Que mettre dans la tête de nos petits Français ? La question y est inlassablement posée.

En supprimant l'école normale, on a confié la formation des enseignants du primaire aux universitaires, peu au fait des réalités de l'enseignement dans les petites classes.

La pandémie de coronavirus et les confinements ont révélé l'inventivité des enseignants et la capacité du système à se transformer, au-delà de tout ce qu'on pouvait imaginer. Boom des pédagogies 2.0, révolution de la coéducation, personnalisation du travail scolaire, classe en plein air, réorganisation des temps et espaces scolaires... Quels sont les fondements de ces pédagogies actives, numériques, libertaires, collaboratives ? Quels en sont les précurseurs et les acteurs ? Et surtout : que valent-elles ?