Du roi lion dominateur à l'âne prolétaire maltraité, du renard courtisan rusé au vaurien de loup, du rat sympathique au chat hypocrite, le magnifique cortège animalier que fait vivre La Fontaine dans ses Fables ne manque pas de surprises. Tels des comédiens, les animaux changent de rôle, tantôt en position de force, tantôt pris au piège par l'un de leurs semblables. À travers l'exemple de onze animaux parmi les plus récurrents dans les Fables, cet ouvrage nous invite à découvrir la symbolique de cet incroyable bestiaire et les différentes facettes de chaque animal. Les textes sont mis en regard avec des œuvres de tous les siècles : depuis François Chauveau, le premier illustrateur des Fables, jusqu'aux artistes contemporains Salvador Dali ou Marc Chagall, sans oublier les illustrateurs emblématiques que sont Grandville, Gustave Doré ou Benjamin Rabier, la formidable diversité artistique qu'a inspirée l'œuvre du fabuliste témoigne de son caractère intemporel et de sa richesse.

Imaginez : les extraterrestres sont là ! Sur Terre. À côté de chez vous… Et d'emblée se pose la question cruciale qui accompagne l'extraordinaire événement : comment leur parler ? Comment s'en faire comprendre ? Le langage, sans conteste au cœur de ce qui nous définit en tant qu'espèce pensante, sera d'une importance cruciale. La science-fiction, domaine réflexif par essence, l'a compris depuis ses origines et en a fait l'un de ses sujets de prédilection, tant au cinéma qu'en littérature, de Babel 17 à Premier Contact, de L'Enchâssement aux Langages de Pao. Frédéric Landragin, docteur en informatique-linguistique, directeur de recherche au CNRS, fait ici dialoguer — précisément — science-fiction et linguistique, livrant un ouvrage aussi érudit qu'accessible qui expose les bases des sciences du langage, questionne la nature des langues et s'interroge sur les modalités d'un premier contact. Car après tout, comme nous l'apprend souvent la science-fiction, l'alien n'est pas toujours celui que l'on croit, et apprendre à parler à l'autre, c'est aussi savoir se parler à soi-même…

Un essai sur le rapport de l'écrivain belge aux sens et aux sensations, sur sa capacité à reproduire les atmosphères et à créer des ambiances. ©Electre 2017

Une réflexion sur l'intérêt de la bande dessinée pour les sujets religieux, entre apostolat et documentaire. L'ouvrage prend en compte les littératures dessinées dans toute leur diversité, mangas, comics, production franco-belge, à travers le filtre de leur rapports avec les religions. ©Electre 2016

Intriguée par l incroyable succès du roman de Jonathan Littell Les Bienveillantes (2006) qui s est vendu à plus de 700 000 exemplaires dès sa première année de parution en France et qui a été récompensé par le Prix Goncourt et par le Grand Prix de l Académie Marion Duval s est penchée sur les Suvres de six romanciers qui relatent les atrocités de la seconde guerre mondiale du point de vue des tortionnaires : Louis-Ferdinand Céline, Robert Merle, Patrick Modiano (prix Nobel de littérature 2014), Michel Tournier, Didier Daeninckx et, donc, Jonathan Littell. Ce livre met en évidence l existence d un archétype littéraire de la figure du « salaud » : un personnage banal à la sexualité paradoxalement marginale. Cet ouvrage est aussi une réflexion sur le choix de ces auteurs d écrire à propos et à la place des bourreaux, et non pas des victimes, et de bousculer ainsi à l extrême la représentation de cette période de l Histoire. Ce livre, rédigé dans un style alerte et très limpide, aborde des personnages singulièrement complexes, héros de romans désormais populaires, qui nous renvoient aux atrocités du présent.

570.000 timbres retracent l'histoire des deux conflits mondiaux et leur mémoire depuis 1914 et soulignent l'importance accordée à ces guerres par les gouvernements selon le pays engagé : silence, propagande, ou encore guerre de mémoire. ©Electre 2017