A Paris, lors d'un colloque international organisé par l'Association française transhumaniste, les débats ont porté sur le prolongement de la vie, l'éradication de la mort ou les hommes-machines. Mais que cache la nébuleuse transhumaniste?

Les techniques de modification des gènes connaissent un essor considérable. Les brins de la célèbre double hélice d'ADN s'échangent à travers le monde et le matériel qui permet de les manipuler est devenu bon marché. à tel point que des apprentis biologistes n'hésitent pas à bricoler leurs propres expériences dans leur coin ; ils sont parfois eux-mêmes les cobayes (lire ci-contre). Mais ces "pirates du vivant" revendiquent avant tout un accès aux savoirs, pour se forger une opinion éclairée sur les biotechnologies. Sommaire. Gare aux apprentis sorciers !

Créer une nouvelle espèce d'individu - éternel, omnipotent, omniscient... C'est le pari des plus radicaux dévots des nouvelles technologies, qui envisagent de transformer leur corps et leur esprit.

Ils nous promettent un genre humain aux airs d'Iron Man. A l'ère des nano et biotechnologies, ils se démènent pour dépasser notre condition de mortels. Pour les apôtres du transhumanisme, le défi n'est plus de réparer l'homme mais de l'améliorer. Avant-gardistes ou apprentis sorciers ? Déjà un vieil adage fait entendre sa musique, " science sans conscience... ". Une enquête à teneur garantie en philosophie. En complément du reportage dessiné : Tuer la mort, le mythe éternel.