Ecrivains, réalisateurs ou scénaristes de BD, ils avaient imaginé des situations comme celle que l'humanité est en train de vivre. Pourquoi ? Sur quelles bases ? Que nous révèlent les scénarios de pandémie sur les humains, sur le monde dans lequel on vit et sur celui qui nous attend ? Ils répondent.

En 2022, deux monuments de la littérature française sont célébrés à travers le monde : Molière (400 ans après sa naissance) et Proust (un siècle après sa mort). Le succès de ces deux auteurs vient rappeler la place à part que tient la littérature dans les arts et plus largement dans nos sociétés. Alors que sa fin a régulièrement été annoncée, notamment avec l'avènement de la télévision, du numérique ou des séries, l'engouement populaire pour les livres ne se dément pas et semble même avoir grandi récemment lors des confinements.

Douze ans après avoir autoédité ses oeuvres de SF sur Amazon, cet ex-mécanicien et couvreur voit sa saga "Silo" adaptée dans une titanesque série sur Apple TV+. Rencontre.

Si elle a longtemps façonné notre vision d'un avenir sombre, la science-fiction est aujourd'hui mobilisée pour penser un "futur désirable". Cet horizon sera l'objet de discussions lors du festival "L'Histoire à venir", dont "l'Obs" est partenaire.

Livres, films, séries... Jamais l'anticipation ne s'est si bien portée. Jouerait-on à se faire peur ?

Pollution, surpopulation, pénuries... La science-fiction dépeint souvent un futur apocalyptique. Un autre, plus désirable, est-il envisageable? Oui, répond Yannick Rumpala, car la SF est surtout un formidable réservoir d'expériences de pensée, qui permet de mieux appréhender l'évolution du monde et d'imaginer d'autres manières d'habiter la planète.

Le pire n'est pas toujours sûr et l'avenir n'est jamais écrit, évidemment. Mais certains auteurs de SF ont su déceler les menaces dont sont porteuses les contradictions des démocraties libérales, y compris dans l'usage des nouvelles technologies, sous couvert de progrès. Quand la réalité commence à ressembler à la littérature, il est temps de se rappeler que la politique n'est pas une fiction. Sommaire. Les meilleurs d'entre nous. L'Etat ou la beauté du manager. Numériser la société, éviter les conflits. Protégés de A à Z. Vos souvenirs sont notre avenir. Ils arrivent, ils sont là !

Les vieux mythes semblent sur le point de se réaliser : l'humain aura bientôt aboli ses frontières naturelles. Il ne connaîtra plus la mort, et il sera omniscient. En d'autres termes, il sera devenu un dieu, si du moins il a les moyens de payer la technologie nécessaire, et les pièces de rechange. Et si les intelligences artificielles ne prennent pas le pouvoir. Mais comment définira-t-on alors l'humanité ? Sommaire. Comment engager la conversation avec les Martiens. Immortalité et pièces de rechange. Voyager vers d'autres mondes, un désir vieux comme l'humain. Le temps d'un souffle...

Une contre-information : la SF a beau batifoler dans les galaxies, elle rejoint parfois les objectifs de la philosophie selon Platon, en jetant la suspicion sur ce qui nous est présenté comme la vérité, le bon sens, l'unique voie à suivre. Parce qu'elle est, par nature, peu encline à se contenter de ce qui est, elle fait un travail de sape des illusions, qui est mine de rien foncièrement politique. Sommaire. Les étoiles de l'utopie. Celle qui brouilla les frontières. Le genre qui cartographie nos possibles avenirs. Futur sous connexion dans un « Black Mirror ».

Né il y a 190 ans, Jules Verne s’est fait, dans ses nombreux romans, l’observateur des bouleversements techniques de son temps. « Je suis de la génération comprise entre ces deux génies : Stephenson (l’inventeur du chemin de fer) et Edison (celui du phonographe) ». Et Nantes, sa ville natale, moderne et ouverte sur le monde, lui a fourni tout au long de sa carrière la matière à ses récits…